Honein : Je ne voterai pas pour Émile Lahoud...

Le député et membre du Rassemblement de Kornet Chehwane Salah Honein a mis l’accent hier sur la nécessité de rester attaché à la Constitution, estimant que l’amendement était une chose envisageable, mais uniquement pour garantir la pérennité de certains principes fondamentaux. Dans un entretien accordé à la LBCI, M. Honein a affirmé : « Nous devons rester attachés, dans l’étape actuelle, à la Constitution qui reste la question fondamentale. Il est une bataille essentielle que nous devons gagner, celle qui concerne l’attachement à la Constitution. En dehors de ce point précis, toutes les polémiques qui tournent autour de la Constitution sont dénuées de sens et il ne faut pas qu’elles exercent une quelconque influence sur nous. » « Lorsque l’amendement est effectué une seule fois à titre exceptionnel, il s’agit d’une violation flagrante de la Constitution, a déclaré M. Honein. (...) Je n’accepterai pas que la Constitution soit violée et je ne participerai pas à cette entreprise. Et même si elle est violée, je ne voterai pas pour le président Émile Lahoud parce que je ne ferai pas marche arrière concernant ma position de principe constitutionnelle et juridique. La Constitution n’est pas une chose futile ; elle reflète l’esprit du pays et elle est garante de l’avenir de nos jeunes », a-t-il ajouté. S’élevant contre la formule des circonstances exceptionnelles qui pourrait servir de prétexte à un amendement constitutionnel, Salah Honein a estimé que le Liban vivait en permanence des circonstances exceptionnelles, et que l’essentiel pour la préservation de la démocratie était de préserver et de respecter la Constitution. « Comment pouvons nous être en faveur de l’État de droit et ne pas respecter la Constitution ? Le président de la République a la responsabilité de prendre une position très claire concernant le respect de la loi fondamentale », a-t-il souligné. M. Honein a par ailleurs précisé que les relations entre le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, et le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, étaient très bonnes et qu’elles n’ont pas besoin d’intermédiaires.