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BEIRUT INTERNATIONAL DANCE PLATFORM - Le danseur catalan présente sa performance solo ce soir, à 20h30, au Monnot «Loft», de Toni Mira: un rectangle et un homme (photo)

À sept ans, Toni Mira, qui présente ce soir, au théâtre Monnot, Loft, sa performance solo, savait qu’il serait architecte. Treize ans plus tard, il intègre l’École de danse de Barcelone. «Je ne pouvais pas rester entre deux occupations, explique-t-il. J’ai choisi de danser, tout en continuant à utiliser ma première formation.» Body Contact, pantomime, théâtre, danse contemporaine: pour Toni Mira, peu importe les influences, il les digère toutes, «comme une éponge». «Ce que j’aime, c’est voyager et partager, confie-t-il. C’est le meilleur moyen, pour moi, d’être en contact avec les individus.» Éphémères Toni Mira, 42 ans très difficilement visibles, danseur depuis 25 ans, fondateur de la compagnie Nats Nuz Danza en 1986, a créé son premier solo en avril 2003. Il s’agit de Loft (50 minutes). «Voilà des années que je me promets d’écrire un solo sans jamais y arriver, poursuit-il. L’unique explication est sans doute la peur. Le déclic s’est produit avec mon précédent spectacle, Ful, écrit pour cinq danseurs et dont j’assurais le final seul, en improvisant. Les compliments que j’ai reçus m’ont fait sauter le pas, sans doute.» Toni Mira a dansé Loft plus de 60 fois en moins d’un an. Là aussi, dans ce regain de créativité dont il est pour le moins satisfait, l’architecture et la danse ne font qu’un. «Si l’architecture est tout sauf éphémère, la danse est essentiellement éphémère, affirme le danseur. Les deux extrêmes se rejoignent dans mon approche de la chorégraphie, comme la relation entre la personne et l’espace.» Et l’application de ce rapprochement donne un point commun, «comme une obsession», à tous ses spectacles : «un rectangle et un homme». Humour, musicalité et magie Pendant 50 minutes environ, le danseur catalan improvise des mouvements rigoureusement structurés autour de la musique composée par Joan Saura, de la vidéo qu’il a réalisée et du poème écrit par Beth Escudé. «J’y chante, j’y récite un poème en catalan et je m’adresse à mon public. Dans Loft, comme dans mes précédentes chorégraphies, il m’importe toujours d’y placer de l’humour, de la musicalité, de l’imagination et de la surprise proche de la magie.» Dans le texte écrit pour le solo de Toni Mira, Beth Escudé dit du loft, cet «espace idéal pour un seul individu», que «le seul fantasme qui (y) apparaît est le sien propre. Et son ombre, moins repérée que celle du logement cloisonné, (est) celle d’un colosse terrible et implacable. (C’est) l’espace de celui qui se veut courageux et suffisant, où la solitude se fait encore plus ostensible, où il n’y a pas l’ombre d’un doute que nous sommes tous l’homme de nulle part, assis dans nos lieux inexistants, faisant des projets pour personnes.» À découvrir. Diala GEMAYEL

À sept ans, Toni Mira, qui présente ce soir, au théâtre Monnot, Loft, sa performance solo, savait qu’il serait architecte. Treize ans plus tard, il intègre l’École de danse de Barcelone. «Je ne pouvais pas rester entre deux occupations, explique-t-il. J’ai choisi de danser, tout en continuant à utiliser ma première formation.» Body Contact, pantomime, théâtre,...