Le scrutin peut être reporté s’il constitue un problème, affirme Murr

Interrogé hier sur les incidents qui ont opposé dimanche soir les partisans du Parti socialiste progressiste à ceux du Parti démocratique libanais du ministre Talal Arslane, à Choueifate, le ministre de l’Intérieur Élias Murr a notamment déclaré : « Le but des élections est de créer un climat de développement dans la localité. Si nous constatons que le scrutin constitue, au contraire, un problème, nous serons alors contraints de le reporter pour une période déterminée, peut-être un mois. » À l’issue d’un entretien avec le métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audeh, M. Murr a indiqué que c’est la solution qui avait été adoptée à Chtaura, où la perspective des municipales a donné lieu à des frictions entre les différentes parties concernées. À la question de savoir si les élections à Choueifate seront annulées en raison des incidents de dimanche, le ministre de l’Intérieur a précisé : « Nous annulons le scrutin à la demande de toutes les parties qui estimeraient qu’un report serait dans l’intérêt de la localité. Or l’incident sécuritaire a été réglé à Choueifate, et personne ne nous a demandé d’ajourner les élections. » En réponse à une question, M. Murr a démenti avoir fait obstacle à l’octroi de cartes électorales aux aounistes, comme ces derniers l’en ont accusé. « S’il y a eu retard dans l’octroi des cartes au CPL ou à toute autre partie, je suis prêt à garantir dès à présent leurs droits », a-t-il déclaré. Concernant les municipales qui doivent se dérouler le 9 mai dans la capitale, le ministre de l’Intérieur a déclaré : « Jusqu’à nouvel ordre, la tendance est visiblement au consensus, et pour ce qui est de la communauté grecque-orthodoxe à Beyrouth, je ne crois pas que nous ayons des problèmes au niveau des personnes et des sièges. » Prié de commenter la situation dans le Metn, il a démenti toute alliance électorale avec MM. Amine et Pierre Gemayel, tout en mettant en garde contre une réédition de la partielle qui avait eu lieu dans ce caza en 2002. « Je crois que l’opposition et nous-mêmes avons tiré les leçons de cette élection qui a déchiré les familles et qui, en définitive, s’est répercutée négativement sur toutes les parties », a conclu M. Murr.