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Patrimoine - Une campagne jugée « diffamatoire et à des fins politiques » La municipalité de Beyrouth formelle : la statue de Riad el-Solh restera à sa place

Le conseil municipal de Beyrouth a affirmé hier que la statue de Riad el-Solh restera à sa place, mettant l’accent sur « son attachement à la conservation des caractéristiques historiques de la ville de Beyrouth et au respect des symboles nationaux et politiques liés à l’histoire du Liban ». Le conseil a estimé que si les statues de Béchara el-Khoury et de Sami el-Solh n’avaient toujours pas été remises en place, c’était parce que les deux fils de ces deux personnalités, cheikh Michel el-Khoury et l’ambassadeur Abdel Rahmane el-Solh, sont en possession des monuments. Dans un communiqué publié hier, le conseil municipal s’est dit étonné par « la campagne sauvage menée contre la municipalité de Beyrouth, à travers des propos diffamatoires diffusés dans la presse et les médias audiovisuels, au sujet des statues des personnalités nationales et politiques ». Il a ensuite tenu à faire les précisions suivantes : – Concernant la statue du Premier ministre Riad el-Solh et les propos tenus par M. Riad el-Assaad à ce sujet, le conseil municipal a indiqué que « la statue est située actuellement sur le lot 1295 de la région de Bachoura dont la propriété revient à la municipalité de Beyrouth, et que ce lot n’a pas été vendu contrairement à ce qui a été affirmé », avant de souligner : « La statue restera à sa place. » – Concernant la statue du président Béchara el-Khoury, le conseil municipal a mis l’accent sur le fait que le socle du monument et le bassin qui est juste à côté avaient été « restaurés grâce à un don du Premier ministre Rafic Hariri, sous le parrainage direct du président du conseil municipal, Abdel Menhem Ariss ». « Le président du conseil municipal a ensuite contacté cheikh Michel el-Khoury, fils du président défunt, pour lui annoncer que le socle avait été totalement restauré et était prêt à retrouver la statue. Cheikh Michel el-Khoury, qui est actuellement en possession du monument, a promis de déterminer une date pour le retour du monument et son inauguration. Mais cette date n’a toujours pas été fixée pour une raison que nous ignorons », a ajouté le communiqué. – Concernant la statue du Premier ministre Sami el-Solh, le conseil municipal de Beyrouth a indiqué que son socle avait été restauré et que des palmiers avaient été plantés tout autour de l’endroit où elle doit en principe se situer (avenue Sami el-Solh). Des installations luminaires ont également été mises en place, a noté le communiqué. « M. Ariss a contacté l’ambassadeur Abdel Rahman el-Solh, fils du Premier ministre défunt, pour lui dire que la statue peut réintégrer son environnement et qu’une cérémonie doit être organisée à ces fins. L’ambassadeur a promis de fixer une date, mais cela n’a pas été fait pour des raisons que nous ignorons », a-t-il ajouté. La réponse de cheikh Michel el-Khoury Contacté par L’Orient-Le Jour qui lui a demandé certains éclaircissements, l’ancien gouverneur de la Banque du Liban, cheikh Michel el-Khoury, a estimé que « cheikh Béchara el-Khoury est un symbole national qui ne lui appartient pas, mais qui appartient en revanche à l’État libanais ». Une manière de préciser qu’il n’est pas responsable du nœud gordien qui semble empêcher actuellement le retour de la statue de Béchara el-Khoury. Quant à M. Abdel Rahmane el-Solh, contacté il y a quelques jours par L’Orient-Le Jour, il a précisé que la statue de Sami el-Solh était à sa place, mais qu’elle attendait une éventuelle inauguration. Inauguration qui n’a pas lieu d’être, a-t-il ajouté, dans la mesure où le monument a déjà été inauguré à l’époque par un président de la République, Sleimane Frangié, en présence notamment de M. Saëb Salam. Et qu’aucun effort n’est effectivement déployé de part et d’autre pour que le voile qui recouvre la statue tombe enfin.

Le conseil municipal de Beyrouth a affirmé hier que la statue de Riad el-Solh restera à sa place, mettant l’accent sur « son attachement à la conservation des caractéristiques historiques de la ville de Beyrouth et au respect des symboles nationaux et politiques liés à l’histoire du Liban ». Le conseil a estimé que si les statues de Béchara el-Khoury et de Sami el-Solh...