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« Jound ach-Cham » démentent être les auteurs de l’assassinat Lahoud et le Hezbollah accusent l’État hébreu (photo)

Un responsable du Hezbollah a été tué hier par une explosion dans la banlieue sud de Beyrouth, devant chez lui, ont déclaré le Hezbollah et des témoins qui se trouvaient sur les lieux. Ces derniers ont raconté que la carcasse d’une Mercedes gisait sur la route, les vitres brisées, et que du sang était visible autour de la voiture. Dans un communiqué, le Hezbollah a fait savoir que l’explosion avait tué Ghaleb Awali, présenté comme « un cadre de la Résistance islamique ». Al-Manar, la télévision du Hezbollah, avait auparavant présenté la victime comme un membre de la direction du mouvement chiite. Des responsables du mouvement n’ont pas souhaité donner plus de détails sur le rôle exact de la victime au sein du Hezbollah. Dans la matinée, un communiqué publié au nom d’un groupuscule fondamentaliste sunnite, Jound ach-Cham (soldats de Damas), avait revendiqué l’assassinat de Awali. « Nous avons exécuté l’un des symboles de la traîtrise, le chiite Ghaleb Awali », indiquait le communiqué. Le nom d’Abou Youssef ach-Charquié figurait comme signature au bas du communiqué ayant annoncé la création de Jound ach-Cham il y a quelques mois. Mais il était impossible de rencontrer le chef de ce petit groupe, surtout actif dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué, près de Saïda. Le chef présumé du groupuscule Jound ach-Cham a toutefois démenti que son organisation soit impliquée dans l’attentat. « Nous n’avons rien à voir avec cette opération dont le Mossad israélien est le principal bénéficiaire », a indiqué par téléphone à l’AFP Abou Youssef ach-Charquié, laissant entendre que le communiqué publié dans la matinée au nom de son groupuscule pour revendiquer l’attentat était un faux. Un haut responsable militaire libanais, qui a requis l’anonymat, a également exprimé son scepticisme sur la validité de cette revendication en pointant le doigt sur des « réseaux liés à Israël ». Le Hezbollah a aussi accusé Israël d’être responsable de cet attentat. « Il s’agit d’une tentative pour déstabiliser la Résistance et le Liban, et elle vient de l’ennemi sioniste, a déclaré cheikh Hassan Ezzeddine. L’ennemi porte la responsabilité absolue de ce qui a été fait. » Israël n’a pour l’instant fait aucun commentaire sur cette affaire. Abbas al-Moussaoui, chef du Hezbollah, avait été assassiné en 1992 lors d’une opération aérienne israélienne contre son véhicule. Plusieurs personnes ont été condamnées ces dernières années au Liban pour avoir espionné ou comploté contre le Hezbollah. Dans son communiqué, le parti de Dieu a précisé que l’assassinat de Ghaleb Awali, en plein quartier résidentiel, « vise la Résistance ainsi que ses partisans. C’est un acte visant à venger la victoire de nos combattants contre l’État hébreu ainsi qu’un acte d’hostilité contre le Liban et contre son peuple ». Présidé par le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Jean Fahd, le parquet s’est immédiatement saisi de l’affaire et a ouvert une enquête. Les réactions à l’assassinat du responsable du Hezbollah n’ont pas tardé à venir. Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a condamné l’attentat estimant que cette « agression contre le Liban va à l’encontre de tous les principes édictés par les Nations unies au Liban-Sud, notamment le principe de la ligne bleue ». Israël, que le chef de l’État accuse d’être derrière l’assassinat, « ne pourra plus se dérober trop longtemps à ses responsabilités », a-t-il dit. À son tour, le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a stigmatisé « l’acte criminel qui a visé le martyr Ghaleb Awali », affirmant avoir confiance dans l’enquête qui a été entamée par les forces de sécurité pour découvrir les auteurs de l’attentat. Allant dans le même sens, le ministre de la Défense, Mahmoud Hammoud, a pointé à son tour un doigt accusateur vers Israël, indiquant que « ce crime, qui a eu lieu dans une région résidentielle particulièrement dense, est contraire à tous les usages ». « Les dernières menaces israéliennes contre le Liban et contre les symboles de sa résistance ont préludé à l’assassinat de Awali», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a reçu plusieurs appels de condoléances, notamment de la part du guide spirituel chiite, sayyed Mohammad Hussein Fadlallah, de l’ancien chef de gouvernement, Sélim Hoss, et du ministre d’État, Adbel Rahim Mrad.
Un responsable du Hezbollah a été tué hier par une explosion dans la banlieue sud de Beyrouth, devant chez lui, ont déclaré le Hezbollah et des témoins qui se trouvaient sur les lieux. Ces derniers ont raconté que la carcasse d’une Mercedes gisait sur la route, les vitres brisées, et que du sang était visible autour de la voiture. Dans un communiqué, le Hezbollah a fait...