Le Congrès US accorde 5,6 milliards de dollars pour la lutte contre les armes biologiques

Le Congrès américain a donné mercredi soir son accord final à la législation qui devra stimuler la recherche pour les vaccins et antidotes des armes biologiques et autres armes de destruction massive. La Chambre des représentants a adopté le projet BioShield qui octroie au gouvernement américain un budget de 5,6 milliards de dollars sur 10 ans pour créer un stock national de médicaments et de vaccins en cas d’attaque des États-Unis avec des armes biologiques. La loi, qui a déjà été adoptée par le Sénat en mai, doit maintenant aller à la Maison-Blanche pour être signée par le président George W. Bush, qui a indiqué qu’il le ferait très prochainement. L’initiative, qui a été dévoilée pour la première fois dans le discours sur l’état de l’Union de M. Bush en 2003, réduit considérablement la paperasserie bureaucratique qui accompagne traditionnellement l’arrivée de nouveaux médicaments sur le marché. Elle accorde au secrétariat de la Santé l’autorité permanente et sans limite d’acheter des antidotes qui pourront contribuer à défendre le pays contre des attaques biologique, chimique, nucléaire et radiologique. Elle autorise aussi le gouvernement à dépenser des fonds pratiquement sans limites pour l’achat d’antidotes, sans passer par les procédures habituelles d’acquisition, et d’échapper aux contrôles habituels en cas d’urgence. Le secrétaire de la Santé et des Services humains Tommy Thompson a salué le vote comme un nouveau pas qui améliore la défense de la nation face au bioterrorisme et ses capacités de réponse qui sont devenues cruciales après les attaques du 11 septembre. Cette mesure permettra au gouvernement d’acheter jusqu’à 75 millions de doses de la nouvelle génération des vaccins contre le bacille du charbon l’année prochaine, a souligné M. Thomson. Elle permettra aussi de stimuler la recherche et le développement d’antidotes contre de dangereux agents pathogènes comme le virus Ebola et la lèpre.