Rechercher
Rechercher

Actualités

FUSION - Négociations en vue entre les japonais UFJ et MTFG Vers la naissance du premier groupe bancaire mondial

La mégabanque japonaise en difficultés UFJ et le groupe bancaire MTFG prévoient d’ouvrir des négociations en vue d’une fusion qui, si elle est bien menée, pourrait être économiquement très avantageuse et engager le bouclage de l’assainissement du secteur au Japon, selon les analystes. Cette possible fusion créerait le plus grand groupe bancaire du monde en termes d’actifs : 1 413 milliards d’euros, a souligné le quotidien économique Nihon Keizai qui a le premier éventé hier le projet. « Notre banque a reçu ce soir une proposition de UFJ Holdings visant à entamer des discussions sur une intégration des activités de nos groupes », a déclaré MTFG, actuellement deuxième groupe bancaire du Japon en termes d’actifs. « Notre société va l’examiner immédiatement et dans un esprit positif », a précisé la banque. Les deux réseaux bancaires sont complémentaires et leur association pourrait être bénéfique, tandis que UFJ trouverait en MTFG un appui solide au lieu de tenter de se redresser par ses propres moyens, ont souligné les analystes. « La fusion proposée a une solide logique économique, car elle combinerait le bilan solide de MTFG et la force de UFJ sur le lucratif marché des prêts à la consommation et aux petites et moyennes entreprises », a résumé Ned Akov, analyste du secteur bancaire chez ING Financial Markets. Le point fort de Mitsubishi Tokyo Financial est la banque institutionnelle, surtout dans la région de Tokyo, alors que UFJ est très présent dans la banque de détail dans les régions du Tokai et du Kansai (Osaka) du centre à l’ouest du Japon. « Ils formeront un beau couple non seulement parce que leurs activités sont complémentaires mais également du fait que le moment est bien choisi. Ils s’engagent dans des discussions de fusion après s’être débarrassés de montants élevés de créances douteuses », a déclaré l’analyste en chef du centre de recherches QBR, lié au Nikkei, Shinichiro Tsukamoto. « En supposant que la fusion se passe en douceur, elle pourra créer d’énormes synergies », a-t-il ajouté. Ce projet « signifie que l’ère des fusions bancaires défensives est révolue et que les fusions fondées sur les avantages économiques sont maintenant en place », a conclu, optimiste, M. Akov. L’analyste pense logique que le ministre chargé du secteur Heizo Takenaka, dont la rumeur veut qu’il quitte ces fonctions en faveur du délicat portefeuille de la privatisation des services postaux en septembre, soit pressé de « mettre la dernière main à son projet de réorganisation des mégabanques ». Naoko Nemoto, analyste du secteur chez Standard and Poor’s, est peu optimiste quant à l’issue du projet. « Il n’est pas sûr du tout qu’ils y parviennent, car MTFG est toujours très lent », a-t-elle déclaré. Cet établissement doit en partie sa solidité à sa prudence dans l’accord de prêts mais il est de ce fait peu poussé à prendre des mesures de réductions de coûts peu populaires parmi les salariés, commente-t-elle. UFJ est la seule des quatre mégabanques à ne pas être parvenue à sortir du rouge sur l’exercice achevé fin mars et la proportion des créances douteuses sur le total de ses prêts est encore élevée (de 9,5 %). Mais pour Shinichi Ichikawa, analyste chez Crédit Suisse First Boston, MTFG fera pression sur son partenaire pour qu’il redresse la situation avant la fusion. « Si c’était le cas, nous pourrions voir quelques actes courageux comme l’élimination de son bilan de Daiei et d’autres sociétés du même style », a-t-il déclaré au sujet de la chaîne de distribution en grande difficulté, débitrice de la banque.

La mégabanque japonaise en difficultés UFJ et le groupe bancaire MTFG prévoient d’ouvrir des négociations en vue d’une fusion qui, si elle est bien menée, pourrait être économiquement très avantageuse et engager le bouclage de l’assainissement du secteur au Japon, selon les analystes.
Cette possible fusion créerait le plus grand groupe bancaire du monde en termes...