Samaha, Joumblatt, Harb, Dalloul et Corm axent leurs réactions sur le chef de l’État Émile Lahoud invité à se prononcer sur ses intentions présidentielles (photo)

La vie politique aurait été, depuis quelque temps, d’une platitude inhabituelle s’il n’y avait eu la présidentielle 2004 pour occuper chaque jour l’ensemble du landernau politique local. Sauf que ce week-end a été marqué par un glissement qualitatif assez évident : au-delà de l’éventuel amendement constitutionnel, c’est désormais le chef de l’État en personne qui se retrouve au cœur des débats. Ainsi, tant Walid Joumblatt que Boutros Harb ou Mohsen Dalloul ont demandé à Émile Lahoud de se prononcer sur ses intentions présidentielles, « de dire à l’opinion publique s’il souhaite conserver le pouvoir ». Et pour le député du Batroun, le chef de l’État « ne peut pas pousser les autres à respecter la Constitution tout en s’excluant lui-même de cette règle ». Quant à Michel Samaha et Georges Corm, ils ont, eux aussi, axé leurs réactions au cours du week-end écoulé sur l’actuel locataire de Baabda. Et si l’ancien ministre des Finances a estimé que personne n’a les capacités d’Émile Lahoud pour assumer les charges de la présidence de la République, le ministre de l’Information a été bien plus nuancé, rappelant l’attachement de Damas à sa relation avec Émile Lahoud tout en soulignant que « le moment n’est pas adéquat pour des amendements constitutionnels ».