Les émigrés nous écrivent

Enseigner l’arabe à nos enfants J’ai lu l’article « Le retour aux sources » et félicite tous ceux et celles qui prennent ce genre d’initiative pour maintenir un lien fort entre les Libanais du pays et ceux du monde entier. Le gouvernement libanais devrait s’inspirer de telles démarches. J’ai lu entre autres que les jeunes d’origine libanaise pouvaient suivre des cours intensifs de langue arabe. Je suis chirurgien libano-français et vit en France avec mes deux enfants qui n’ont pas d’enseignement d’arabe dans la ville où nous vivons (La Rochelle). Dr W. Beainy France L’Orient-Le Jour est mon soufle quotidien. Je le lis presque chaque jour à travers Internet. Je vous avoue que c’est mon lien avec mon cher pays. Merci beaucoup pour tous vos efforts, vos rubriques, vos articles... Grâce à vous, nous recevons toutes les informations et nous sommes au courant des dernières nouvelles. Bravo. Vive le Liban, le plus beau pays au monde ! Marie-Lynn HADDAD Montréal, Canada Je suis libanaise et j’habite la France depuis bientôt 15 ans (j’ai 29 ans). Je suis très attachée à mon pays, vous ne pouvez pas savoir à quel point il est cher à mon cœur. Mais je suis déçue par les gens car ils ont changé (je ne sais pas s’ils étaient toujours comme ça). Je suis retournée l’été dernier pour passer des vacances, et je n’ai pas reconnu le peuple de mon pays : plus de moralité, plus d’amitié, plus de sincérité, les gens se parlent par intérêt et profitent les uns des autres, et cela me fait sincèrement très mal. Parfois, je leur trouve des excuses en me disant que la situation économique est difficile et qu’ils essayent de survivre. Comment pourvoir supporter cette situation alors que j’aime mon pays ? J’ai de la peine, oui car je commence à croire que rien ne changera. Mais le plus désolant, c’est que les gens ne sont pas heureux au fond. Alors peut-être qu’il est temps que chacun pense un peu aux autres et apprenne à aimer, à apprécier son prochain à sa juste valeur, sans jugement... Il est temps de changer cette mentalité ridicule qui affecte notre société (...) Céleste A. France Ce que les hommes politiques ont fait du Liban nous pousse tous à quitter ce beau pays avec amertume et regret (...) Une fois au Liban, les premiers jours paraissent les meilleurs ; ceux qui suivent se transforment en cauchemar : tout le monde se plaint de la situation économique et de l’hypocrisie de certains. Tout le monde veut partir. Non, il ne faut pas partir, car le jour où vous partirez, ce sera très dur de retourner ! En fin de compte, la vie ne vaut rien, j’aurais préféré vivre près de mes proches et essayer de m’en sortir, comme le font la plupart, que de vivre loin, dans un autre monde où l’on ne se sent pas vraiment à sa place. Je m’adresse à vous, jeunes Libanais : restez au Liban et battez-vous pour changer les choses (...) Chantal YOUNÈS Lille - France Excellente idée de nous donner la parole, mais Pourriez-vous publier ce que vous voulez ? censure et autocensure obligent... Libanais de l’extérieur, mais libanais avant tout, j’observe la situation économique et politique, les deux étant liés, d’un œil triste. Au fil du temps, nous percevons cette dégradation, ce glissement vers les profondeurs face auxquelles le peuple, devenu simple spectateur d’une situation qui lui échappe, est impuissant. Bien sûr, nous avons les irresponsables politiques inféodés à Damas. Bien sûr, nous avons des élections libres, dirigées par Damas (...) Existe-t-il un libérateur qui redonnerait courage, espoir, un grand bol d’air frais ? EL-ZOGHBI USA L’idée d’une rubrique pour les émigrés est géniale. Nous l’avons accueillie avec un vif plaisir parce que nous cherchons constamment à renforcer nos liens avec le Liban. Dans ce cadre, pourquoi ne pas organiser des tables rondes entre L’Orient-Le Jour et les émigrés ? Une majorité sera présente au Liban cet été pour les vacances, et il serait intéressant non seulement de les lire, mais également de les rencontrer et de les écouter, dans le cadre d’un face-à-face Libanais de l’émigration-Libanais vivant au Liban. Muriel MATTA Limassol