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Actualités - CHRONOLOGIE

Patriarcats Sfeir et Hazim pointent du doigt le malaise libanais (photo)

À Dimane comme à Balamand, un même écho patriarcal : Nasrallah Sfeir et Ignace Hazim répercutent les critiques, l’inquiétude des Libanais face aux effets multiples d’une mauvaise gouvernance. Devant ses visiteurs, au siège patriarcal d’été, le cardinal Sfeir a indiqué qu’il vibre, qu’il reste en communion avec l’ensemble de la population. Si les gens devaient se montrer tranquilles, satisfaits, il le serait aussi et le pays irait bien. Mais il n’en est rien. « Car ce que les Libanais de toutes tendances éprouvent n’a vraiment rien de rassurant. » Le patriarche appelle à un sursaut de volonté, « à l’unification des efforts en vue de servir l’intérêt supérieur du pays ». Il se dit confiant dans la Providence comme dans le dévouement des Libanais à leur patrie. Signalons que Mgr Sfeir a successivement reçu hier le président de la Fédération des municipalités du Koura, Kabalan Aouit, Gabriel Murr, puis une délégation d’un mouvement de renouveau dirigé par Frédéric Hachem. Le patriarche a également rencontré un groupe de jeunes de l’association de handicapés de Amchit « Foi et Lumière », mené par le père Toufic Hoyeck, qui campe l’été à Dimane. Il les a exhortés à la patience face à leurs épreuves, en souhaitant que la société vienne plus sensiblement en aide aux handicapés. De son côté, S.B. Ignace IV Hazim, patriarche grec-orthodoxe, a présidé une cérémonie de remise de diplômes à 77 élèves du collège secondaire Notre-Dame de Balamand. Le vice-président du Conseil Issam Farès y était représenté par Walid Dagher et le ministre de l’Éducation par Salem Mokaddem. Dans la nombreuse assistance de notables et de parents, on notait la présence d’Élie Salem, recteur de l’Université de Balamand. Après un mot du principal du collège Attyé Moussa, le patriarche a prononcé une allocution condensée pour inviter les jeunes à dépasser le stade théorique afin d’agir en faveur de la patrie comme de la famille. En soulignant que dans notre présente société, le bon grain et l’ivraie ont tendance à se mélanger. Au point que l’on ne distingue plus le bien du mal, qu’on ne voit souvent pas si un acte est un sacrifice désintéressé ou un exercice commercial. Il a pressé les jeunes à ne pas adopter une attitude de spectateurs, mais d’acteurs qui prennent courageusement des initiatives dans la vie. Il leur a demandé de se battre toujours pour le droit, le bien et le beau. Pour ajouter : « N’attendez pas une quelconque tutelle. Vous n’êtes pas des produits à exploiter. Soyez actifs. » En relevant ensuite que tout le long de son histoire, l’Église orthodoxe a œuvré pour le prochain, pour autrui, pour toutes les parties. Ses institutions, elle les a créées seule, sans doute, mais en ouvre l’usage à tous. « Nous sommes issus de ce pays, nous n’y sommes pas importés », a-t-il rappelé. Pour conclure sur une note sévère fustigeant les rivalités qui cloutent la scène locale. Et qui « ne sont pas un signe de saine citoyenneté, tant s’en faut ». « Celui qui aime son pays en aime chaque citoyen, lui accorde ses droits, ne le rebute pas et n’en nie pas l’existence. »
À Dimane comme à Balamand, un même écho patriarcal : Nasrallah Sfeir et Ignace Hazim répercutent les critiques, l’inquiétude des Libanais face aux effets multiples d’une mauvaise gouvernance. Devant ses visiteurs, au siège patriarcal d’été, le cardinal Sfeir a indiqué qu’il vibre, qu’il reste en communion avec l’ensemble de la population. Si les gens devaient se...