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Présidentielle US - Le premier duel entre Cheney et le coéquipier de Kerry aura lieu début octobre Bush passe à l’attaque contre Edwards (photo)

Le président américain George W. Bush s’est empressé mercredi d’opposer, sur le terrain de l’expérience, les deux candidats à la vice-présidence pour le scrutin de novembre. Interrogé sur leurs différences, le président a répondu sur un ton ferme, en s’empressant de passer à une autre question : « Dick Cheney peut être président. » La réplique du candidat démocrate ne s’est pas fait attendre : « Edwards est prêt pour ce poste, a rétorqué John Kerry. Il est prêt à aider à gouverner l’Amérique. » Les deux candidats à la vice-présidence ont des personnalités radicalement différentes, le démocrate John Edwards est charismatique mais inexpérimenté, et le républicain Dick Cheney reste habitué du pouvoir mais médiocre orateur. Le duel qui les opposera réellement, une seule fois avant l’élection du 2 novembre, aura lieu lors d’un débat organisé début octobre à Cleveland dans l’Ohio, et retransmis sur les chaînes de télévision. « Ce débat sera important, vigoureux et recevra beaucoup d’attention de la part de la presse car les deux hommes sont très différents », estime Eric Davis, professeur de sciences politiques à l’Université de Middleburry. John Edwards, 51 ans, n’a servi que quelques années au Sénat où il est entré en 1998 après avoir gagné des millions de dollars comme avocat spécialisé dans les indemnisations. La cinquantaine juvénile, il est réputé pour ses talents d’orateur. Il avait créé la surprise lors des primaires démocrates en début d’année en étant le rival le plus sérieux de John Kerry, le candidat démocrate à la Maison-Blanche. Les démocrates font valoir que M. Edwards a acquis une connaissance des questions de politique étrangère et de sécurité en étant membre de la commission du Renseignement au Sénat. Dans l’autre camp, Richard Cheney, 63 ans, est en revanche un habitué des cercles du pouvoir à Washington depuis 30 ans. Orateur médiocre, il est souvent décrit comme un Machiavel tirant les ficelles dans l’ombre du président George W. Bush. La personnalité de ce faucon aux idées conservatrices est très controversée et son nom est souvent revenu dans des affaires impliquant la firme de services pétroliers Halliburton, qu’il dirigeait avant de devenir vice-président. John Kerry se trouve actuellement dans la même situation que M. Bush en 2000, alors gouverneur du Texas, sans expérience en politique étrangère et de sécurité, mais qui avait choisi Dick Cheney pour sa connaissance du fonctionnement de la Maison-Blanche. Mais 2004 n’est pas 2000 et l’influent quotidien de la côte Est, le New York Times, s’interroge sur l’évolution de la fonction de vice-président depuis les attentats du 11 septembre 2001. « Considérer le vice-président comme uniquement le représentant officiel à des funérailles à l’étranger est du passé. Bill Clinton a fait de Al Gore un membre important de son équipe politique et personne ne doute du rôle central de Dick Cheney dans l’Administration actuelle », écrit le quotidien dans un éditorial. Une évolution qui suscite toutefois les doutes d’Eric Davis. Selon le professeur de sciences politiques, « la vice-présidence n’est pas plus importante après le 11 septembre qu’avant car un événement tragique peut toujours se produire pour le président ». « À la fin, je pense que les électeurs se décideront sur les candidats à la présidence », le républicain Bush et le démocrate Kerry, ajoute-t-il pour relativiser l’importance du combat entre MM. Cheney et Edwards. Regain de popularité pour Kerry La désignation de John Edwards comme candidat démocrate à la vice-présidence américaine a donné un coup de pouce aux intentions de vote en faveur du candidat à la Maison-Blanche John Kerry, selon deux sondages publiés mercredi. L’équipe Kerry-Edwards est créditée de 49 % des intentions de vote, contre 44 % pour l’équipe des républicains sortante George W. Bush et Dick Cheney, selon un sondage publié par la chaîne de télévision CBS. Un sondage pour la chaîne de télévision NBC donne un avantage plus net aux démocrates, à 49 % contre 41 %. Le mois dernier, les deux chaînes de télévision avaient montré que les deux candidatures étaient pratiquement à égalité, à 45 % contre 44 % selon CBS.
Le président américain George W. Bush s’est empressé mercredi d’opposer, sur le terrain de l’expérience, les deux candidats à la vice-présidence pour le scrutin de novembre. Interrogé sur leurs différences, le président a répondu sur un ton ferme, en s’empressant de passer à une autre question : « Dick Cheney peut être président. » La réplique du candidat...