Rechercher
Rechercher

Actualités

exposition L'art contemporain chinois exposé à Lyon

Un minibus transformé en machine à laver, une bétonnière remplie de cendres humaines : à Lyon, une exposition propose un aperçu de l’art contemporain chinois, dans le cadre de l’année de la Chine en France. «Le moine et le démon», fruit d'une collaboration entre le Musée d’art contemporain de Lyon qui accueille l'exposition et le Musée d’art du Guangdong (sud de la Chine), présente les œuvres de 21 artistes, jusqu’au 15 août. La plupart des œuvres exposées ont été créées pour l’occasion, principalement par des artistes résidant en Chine, indique une responsable du musée. L’exposition reflète l’évolution de l’art contemporain chinois qui, au cours de ces dernières années, a été «légitimé, voire soutenu par les organes officiels», délaissant peu à peu son statut «underground». « Le titre de l’exposition, inspiré d’un proverbe bouddhiste “le moine grandit d’un pied et le démon de dix”, sous-entend que quoi que vous fassiez, vous n’êtes jamais libre, l’État est toujours derrière vous », explique une responsable. «Ras-le-bol d’être cantonnés» Pour autant, «les créateurs d’art contemporain chinois ont un peu le ras-le-bol d’être cantonnés dans le rôle d’“artistes politiques”. Ils ont envie d’être reconnus à travers leurs œuvres», poursuit-elle. Vidéos, sculptures, peintures ou installations sont disposées sur trois niveaux. Une salle présente, pour la première fois en France, des œuvres d’une exposition itinérante chinoise, «La longue marche», réalisées en 2002 par des artistes ayant parcouru la route empruntée par l’Armée rouge entre 1934 et 1936. La liberté apparaît dans certaines œuvres comme les cerfs-volants de Liu Chenying, où est peinte la phrase: «Thought must Be Liberated» (la pensée doit être libérée). Parmi les autres installations, celle de l’artiste Xu Zhen: un minibus transformé en machine à laver géante où l’on peut apercevoir toutes sortes d’objets brassés par six pompes. Un artiste pékinois, Gu Dexin, qui joue sur la transformation des matières, présente des créations à base de cervelle de porc hachée et malaxée, séchée ou congelée, dans une pièce dont le sol est jonché de pommes vertes à la disposition du public. Plus morbides, Sun Yuan et Peng Yu de Pékin exposent une bétonnière remplie et entourée de cendres d’ossements humains, récupérées dans les crématoriums chinois, «réflexion sur la mort» selon eux. L’exposition sort également du musée avec des pousse-pousse installés dans le centre de Lyon, place Bellecour, en hommage à l’exposition internationale qui s’était tenue au même endroit en 1914. Le cri strident d’une femme tombant d’un édifice, réalisé par Xu Zhen, s’échappe d’un haut-parleur fixé sur une façade du musée, surprenant le passant.
Un minibus transformé en machine à laver, une bétonnière remplie de cendres humaines : à Lyon, une exposition propose un aperçu de l’art contemporain chinois, dans le cadre de l’année de la Chine en France.
«Le moine et le démon», fruit d'une collaboration entre le Musée d’art contemporain de Lyon qui accueille l'exposition et le Musée d’art du Guangdong (sud...