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FESTIVAL DE BAALBECK - Les chorégraphies ont été repensées en fonction du temple de Jupiter Grupo Corpo inaugure le programme avec deux créations récentes

Paulo Pederneiras, directeur artistique de la compagnie de danse brésilienne Grupo Corpo, en compagnie de son frère Pedro, directeur technique, et de Claudia Ribeiro, productrice exécutive, ont donné hier, à l’hôtel Albergo, une conférence de presse, entourés de May Arida, présidente du Festival de Baalbeck, et de Marcus Camacho de Vincenzi, ambassadeur du Brésil au Liban, et cela à l’occasion de la présentation, en inauguration du festival, de deux de leurs créations, demain soir et samedi, au temple de Jupiter. May Arida a tenu à remercier l’ambassadeur de sa présence en précisant qu’il était le premier haut fonctionnaire de ce poste à se déplacer à une conférence de presse du Festival de Baalbeck depuis 1956. Marcus Camacho de Vincenzi, quant à lui, a remercié la présidente en lui disant sa « fierté d’être présent » et sa « grande joie de voir une formation brésilienne mondialement connue comme Grupo Corpo ouvrir le Festival international de Baalbeck». Chacun à leur tour, les trois représentants de Grupo Corpo ont donné quelques précisions sur l’origine et l’organisation de la compagnie. «Créée il y a presque 30 ans à Bel Horizonte, la compagnie arrive au Liban avec deux créations, Nazareth et Parabello, en hommage à deux compositeurs locaux. Les deux chorégraphies ont été évidemment repensées spécialement en fonction du site du temple de Jupiter.» «Nazareth, explique Paulo Pederneiras, a donné une couleur spéciale à la samba, alors interdite au Brésil, en la mélangeant à la musique classique. Grâce à elle, la samba a été acceptée dans les salons. Quant à Parabello, sa musique est particulière, à l’image de sa région d’origine, très sèche, à savoir le nord-est brésilien.» Ballet et charme du pays Depuis sa création en 1975, Grupo Corpo travaille dans un même élan. En effet, pas de danseur vedette puisque, comme le précise en souriant Pedro Pederneiras, « tout le monde est premier danseur. S’il y a une défection due à une blessure ou à une maladie, les artistes se remplacent entre eux». Selon l’un d’entre eux, suivre le rythme soutenu de la compagnie, qui part en tournée la moitié de l’année, «est une joie, même si les exigences sont grandes». Quatre mois de travail en équipe serrée (chorégraphie, costumes, éclairage) sont nécessaires pour mener à bien une création, «qui a toujours une composition musicale pour point de départ», précise Claudia Ribeiro. Rodrigo Pederneiras, le chorégraphe de la compagnie, parce qu’il a besoin de se ressourcer dans son pays, crée un nouveau spectacle tous les deux ans. Au programme de la formation, «ballet et charme brésiliens», commentent les trois intéressés en riant. Sponsorisée depuis 1999 par la plus grande compagnie de pétrole du pays, Grupo Corpo souligne la difficulté, au Brésil, de trouver des appuis gouvernementaux au domaine artistique. Ce qui n’empêche pas la formation brésilienne d’avoir fondé, également en 1999, une organisation non gouvernementale qui donne une éducation artistique à quelque 450 enfants des favelas de Bel Horizonte. À ne pas manquer donc, dès demain soir, pour les amateurs de musique et de «charme» brésiliens. D.G.
Paulo Pederneiras, directeur artistique de la compagnie de danse brésilienne Grupo Corpo, en compagnie de son frère Pedro, directeur technique, et de Claudia Ribeiro, productrice exécutive, ont donné hier, à l’hôtel Albergo, une conférence de presse, entourés de May Arida, présidente du Festival de Baalbeck, et de Marcus Camacho de Vincenzi, ambassadeur du Brésil au Liban,...