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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Biélorussie - Signature de quatre accords de coopération entre Beyrouth et Minsk Une priorité pour Lahoud et Loukachenko : consolider les relations bilatérales(photo)

MINSK, de notre envoyée spéciale Hoda CHEDID Le président de la République, le général Émile Lahoud, a entamé hier une visite officielle en Biélorussie (la première d’un président libanais depuis l’indépendance de cette République), avec en ligne de mire, comme en Pologne, le renforcement des relations bilatérales et l’augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays. Cette volonté de développer et de consolider les relations bilatérales a été au cœur de l’entretien du chef de l’État avec son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko. Le désir réciproque de coopération entre les deux hommes a été immédiatement suivi d’effets, dans la mesure où il s’est concrétisé par la signature de quatre accords portant sur l’éducation, l’enseignement technique, l’art et les affaires militaires. MM. Lahoud et Loukachenko ont décidé que le haut comité commun libano-biélorusse œuvrerait pour l’application de ces accords. Sur le plan politique, la convergence de points de vue était de mise entre les deux hommes concernant la nécessité d’établir une paix juste, globale et permanente au Proche-Orient et d’appliquer les résolutions internationales pour mettre fin au climat de tension qui sévit dans la région. Les entretiens se sont déroulés en deux rounds : le premier consistait en un tête-à-tête entre les deux présidents en présence du vice-président du Conseil, Issam Farès, et du ministre biélorusse des Affaires étrangères, Sergueï Martinov, tandis que le second a regroupé les officiels libanais et biélorusses. Difficultés pour les journalistes Treize ans après l’effondrement de l’Empire soviétique, la Biélorussie a gardé certains vestiges de son appartenance au régime policé de l’ancienne superpuissance. C’est du moins ce qu’ont pu constater les journalistes libanais dès leur entrée au palais présidentiel de Minsk, où ils ont été conduits dans une salle annexe et fouillés de fond en comble par les agents de sécurité. Ils n’ont pu échapper aux portes d’inspection électroniques et leurs téléphones mobiles ainsi que ceux des ministres ont été saisis jusqu’au moment où ils ont pu quitter le palais. Les journalistes libanais et biélorusses ont également eu droit à cinq minutes de présence au début de l’entretien entre les deux présidents, qui se sont échangé des formules de courtoisie. Le chef de l’État biélorusse a évoqué la coopération qui existe entre les deux pays depuis dix ans déjà. Le général Lahoud a invité son homologue biélorusse à se rendre bientôt au Liban pour dynamiser la coopération entre les deux pays. Le président Loukachenko a répondu qu’il viendrait à Beyrouth pour poursuivre les discussions sur la coopération bilatérale, en rendant hommage aux efforts fournis par les experts des deux parties au niveau de l’élaboration des accords. Les journalistes ont dû ensuite quitter la salle pour laisser les présidents tenir une séance à huis clos, et ils ont été soigneusement tenus à l’écart de la visite, durant toute la durée des entretiens entre les responsables des deux délégations. Minsk pour « les causes arabes justes » Une réunion élargie s’est ensuite déroulée en présence notamment de M. Farès, des ministres Mahmoud Hammoud et Abdelrahim Mrad, du directeur général de la Sûreté de l’État, le général Édouard Mansour, et des officiels biélorusses. Le président Loukachenko a mis l’accent sur la volonté de Minsk de jeter les bases d’une coordination à long terme, notamment au niveau économique, commercial, militaire, culturel et technologique. Le chef de l’État biélorusse a également mis en relief la proximité de points de vue entre Minsk et Beyrouth concernant la question palestinienne et la libération du Golan. « Notre pays a toujours appuyé les causes arabes justes », a-t-il affirmé, avant de plaider en faveur d’« une gestion directe du dossier irakien par l’Onu, sans laquelle il est impossible de rétablir la paix et la stabilité dans la région ». Des positions auxquelles le président Lahoud a fait écho, en prônant l’application des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu sur le Proche-Orient, l’Irak, le Golan ou la Palestine. Il a également mis l’accent sur la nécessité de faire respecter la légalité internationale. Le ministre biélorusse des Affaires étrangères, Martinov, a ensuite pris la parole, évoquant la complémentarité qui pourrait exister entre les deux pays. Le Premier ministre biélorusse par intérim a ensuite évoqué les échanges potentiels d’étudiants entre Beyrouth et Minsk. Quant au président Lahoud, il a rappelé que le rôle des Libanais ne se cantonnait pas simplement au Liban même, évoquant le dynamisme des émigrés à tous les niveaux. Les quatre accords ont ensuite été signés. Un dîner a ensuite été organisé en l’honneur de la délégation libanaise. De son côté, le vice-président du Conseil, Issam Farès, a visité le complexe de la communauté orthodoxe à Minsk, où il a rencontré le métropolite Vilaret Vakhroniev et de hauts dignitaires orthodoxes. L’entretien a porté sur les relations entre les communautés grecques orthodoxes du Liban et de Biélorussie. M. Farès a également visité les vieilles églises de Minsk, écoutant les explications historiques qui lui ont été données par les dignitaires religieux. Pour sa part, Mme Andrée Lahoud a visité la faculté des beaux-arts en compagnie de l’épouse du Premier ministre par intérim, ainsi que l’usine industrielle Milaurista, fondée en 1908, et qui compte 2 400 employés.
MINSK, de notre envoyée spéciale Hoda CHEDID

Le président de la République, le général Émile Lahoud, a entamé hier une visite officielle en Biélorussie (la première d’un président libanais depuis l’indépendance de cette République), avec en ligne de mire, comme en Pologne, le renforcement des relations bilatérales et l’augmentation des échanges commerciaux entre...