Terrorisme - El-Qaëda prédit l’échec de l’amnistie royale L’un des suspects les plus recherchés tué dans un accrochage à Ryad

Un extrémiste et un policier ont été tués hier à Ryad, dans le premier accrochage depuis l’offre du roi Fahd aux islamistes, mais promise à l’échec par el-Qaëda. «Abdallah Mohammed Rachid al-Rachoud, l’un des extrémistes les plus dangereux et qui est considéré comme un idéologue du groupe el-Qaëda en Arabie saoudite », a été tué lors de l’accrochage dans le quartier al-Qods, dans l’est de la capitale saoudienne, selon une source policière. Un autre policier a été tué, six autres ont été blessés dans l’échange de tirs. Un citoyen saoudien et deux ressortissants étrangers ont été « légèrement blessés », selon le ministère saoudien de l’Intérieur dans un communiqué reproduit par l’agence officielle SPA. Un policier sur place avait auparavant affirmé que deux extrémistes et un policier ont été tués et cinq personnes blessées. Le nom de Rachoud figure sur la liste des personnes les plus recherchées pour lien avec le terrorisme, établie par les autorités en décembre 2003. La liste comptait au départ 26 suspects, mais est désormais réduite à 14, des suspects ayant été tués ou arrêtés dans le cadre de la campagne antiterroriste lancée dans le royaume depuis deux attentats ayant fait 52 tués l’an dernier. Selon le policier, « Rachoud était à bord d’une voiture bourrée d’explosifs et portait une ceinture d’explosifs au moment où il a été abattu ». L’accrochage a été précédé d’une perquisition des forces de sécurité dans une maison occupée par les extrémistes dans le quartier du roi Fahd, dans le nord de Ryad. Elles y ont trouvé armes et explosifs, selon cette source. Cinq suspects ont pris la fuite à bord de trois voitures et ont été pourchassés par les forces de sécurité. Il s’agit du premier accrochage entre extrémistes et forces de l’ordre après l’amnistie accordée le 23 juin par le roi Fahd aux activistes islamistes recherchés qui se repentiraient dans un délai d’un mois. Mais le groupe « El-Qaëda dans la péninsule arabique », dont le chef Abdel-Aziz al-Mouqrin a été tué le 18 juin par les forces de sécurité saoudiennes, a prédit l’échec de l’amnistie, dans sa revue publiée sur des sites Internet islamistes. « Avec une fierté mensongère (le prince héritier) Abdallah ben Abdel-Aziz a annoncé (...) une amnistie en faveur des moudjahidine (combattants) qui se livrent et leur a accordé un délai d’un mois », peut-on lire dans le numéro 13 de la revue Mouaskar al-Battar. Selon le groupe, cette amnistie, qualifiée de « tentative désespérée pour arrêter le jihad (guerre sainte) dans la péninsule Arabique », est vouée à « un échec inéluctable ».