El-Qaëda expose sa stratégie pour chasser la coalition d’Irak

El-Qaëda voyait dans l’Espagne le maillon faible de la coalition en Irak et prévoyait qu’en frappant ce pays, il obtiendrait le retrait de ses troupes puis celui des autres armées de la coalition, selon un document du mouvement terroriste obtenu par la radio française RFI. « Nous considérons que le gouvernement espagnol ne peut supporter plus de deux ou trois coups avant de se retirer sous la pression du peuple. Si les forces (espagnoles) demeurent après ces coups, la victoire du Parti socialiste sera presque garantie, et le retrait des forces espagnoles de l’Irak figurera à son ordre du jour », affirme el-Qaëda dans ce document exclusif de Radio-France Internationale. Ce document, distribué aux moudjahidine du mouvement, notamment en Irak, quelques semaines avant les attentats de Madrid, a été authentifié par des experts occidentaux du mouvement islamiste. Dans ce document de 54 pages intitulé L’Irak du Djihad : espoirs et dangers, un chapitre entier est consacré aux « Principaux alliés des États-Unis dans leur agression contre l’Irak : la Grande-Bretagne, l’Italie, la Pologne et l’Espagne et certains pays arabes ». Mais la moitié du chapitre porte sur le cas de l’Espagne dont le retrait « constituera une pression à la présence britannique, que Tony Blair ne pourra supporter ». « Les pions ne tarderont pas à tomber, mais restera encore à renverser la pièce de tête », les États-Unis, lit-on dans le document en arabe. À ce sujet, le document préconise de « disperser les forces américaines et de les frapper quotidiennement, ce qui affaiblit leur efficacité et frappe la force morale des soldats ».