Médias Deux journalistes battus par les agents de l’ordre à Tripoli

Deux reporters de la Future TV, Rached Fatfat, et de la NTV, Moustapha Houri, ont été battus hier par des agents de l’ordre à Tripoli alors qu’ils essayaient de filmer des produits de contrebande saisis par la douane dans cette ville du Liban-Nord. Selon les journalistes, dont les caméras ont été confisquées, ils ont été poussés à l’intérieur du poste de douane où ils ont été roués de coups. Fatfat souffre de nombreuses contusions. Selon les responsables du service douanier de Tripoli, l’incident s’est produit parce que les journalistes insistaient pour filmer la marchandise au moment où les agents de l’ordre leur demandaient d’obtenir une autorisation préalable des autorités douanières. Il n’en demeure pas moins que les correspondants de presse ont tenu à ce que des mesures disciplinaires soient prises à l’encontre de leurs agresseurs. Le président de l’Ordre des journalistes, Melhem Karam, a déploré l’incident, affirmant que lui et le président de l’Ordre de la presse, Mohammed Baalbacki, ont pris contact avec le chef du service des douanes à Tripoli, qui les a informés que les autorités douanières ont tenté de réconcilier les deux parties et que les journalistes, qui avaient été arrêtés par les agents de l’ordre, avaient par la suite été relâchés. M. Karam a indiqué qu’il a demandé aux deux reporters de prendre contact avec l’avocat de l’Ordre, Antoine Houayès, afin qu’ils examinent avec lui l’aspect légal de l’incident. Participation importante à la « journée de la chaîne France internationale » Le ministre de l’Information, Michel Samaha, a participé hier à la rencontre qui a eu lieu dans le cadre de « la journée de TV France internationale » (TVF1) à l’hôtel Le Gabriel, en présence de l’ambassadeur de France Philippe Lecourtier et de plusieurs journalistes et experts dans le domaine des médias numériques. Organisé par l’ambassade de France pour 14 sociétés membres, ce second showcase est ouvert aux dirigeants de chaînes, directeurs de programmes, responsables des acquisitions de programmes et distributeurs du Moyen-Orient. Constatant que le nombre de participants à cet événement a augmenté cette année, M. Lecourtier a affirmé que ce succès illustre « l’importance de ce marché et la croissance continue du monde de l’image », qui réflète notamment l’augmentation de la demande sur les films documentaires et de fiction. L’ambassadeur a précisé que les meilleures productions françaises seront présentées au cours de ces deux jours. « La particularité de ce secteur est qu’il n’est pas simplement économique, mais également culturel. L’achat des droits d’auteur et la diffusion de programmes sur les écrans contribuent à véhiculer des idées et à consolider le dialogue des cultures », a encore souligné M. Lecourtier