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La grand-messe de Jimmy Cliff : « love and peace » sur des rythmes syncopés

Vendredi 25 juin, 20h30, citadelle de Byblos: le concert de Jimmy Cliff va bientôt commencer. Les gradins se remplissent petit à petit. Une foule hétéroclite s’installe. Le public est composé aussi bien de quarantenaires nostalgiques des années soixante-dix que d’adolescents jouant le «revival seventies», ou encore d’étonnants clans familiaux (papa, maman, la tante et même le petit bout de cinq ans à peine !) et, plus surprenant encore, d’officiels... Les fans de Jimmy Cliff sont décidément aussi divers que variés. Il faut dire que le sémillant chanteur jamaïcain a un répertoire qui s’adapte à tous les goûts: rythmé, entraînant, optimiste et engagé... Et un enthousiasme, une curiosité de la vie qui le poussent à se renouveler, à suivre les courants musicaux, à se rapprocher des générations nouvelles, sans pour autant perdre son idendité première, le reggae, dont il est, incontestablement, une figure légendaire. King of reggae 20h40, musiciens et choristes entrent en scène. Tee-shirt orange pour tout le monde, bandana noué façon pirate pour les uns, casquette pour les autres ou encore «dread-locks» au vent... Peps dès les premières minutes, avec une attaque, aux cuivres, d’un morceau de musique légère, et l’annonce, chauffée au fer rouge, de l’apparition du « King of pop-reggae music, the lion of Jamaïca... Jimmy Cliff!». Un vent d’exotisme souffle déjà sur Byblos... Renforcé par l’éclat d’un jeu de lumière tonique. Tout de rouge vêtu, le voilà qui déboule, entonnant d’emblée l’énergétique You Can Get it if you Really Want. Un premier constat: à cinquante ans et des poussières, et malgré une silhouette quelque peu alourdie, Jimmy Cliff a encore un bon jeu de jambes: sautillements, grands écarts et autres pirouettes... Quant à la puissance de sa voix, elle est intacte. Messages aux Libanais et... à Bush Deuxième titre : People Let’s Get Together, choix judicieux pour entraîner le public à chanter avec lui. Et voilà, c’est parti. La grand-messe de Jimmy Cliff commence. De tube en tube, l’artiste égrène ses plus gros succès. Moment d’émotion avec le magnifique Many Rivers to Cross, les briquets s’allument. Rythmes et danse avec des morceaux de l’album, The Power and the Glory, qu’il avait signé avec les Kool & the Gang, au début des années quatre-vingt. Reggae mâtiné de sonorités pop, voire techno : Wild Wild World et I Want, I Do... le message est toujours positif, optimiste, même lorsqu’on passe aux chansons engagées. Une «séquence» introduite par un conseil donné aux Libanais, celui de prendre soin de leur beau pays, «too much pollution, too much corruption», fredonne-t-il ensuite, troublantes paroles de Save Our Planet Earth qu’on croiraient écrites pour nous ! Sur sa lancée, il enchaîne en s’adressant au président des États-Unis: «Nous ne voulons pas un autre Vietnam.» Et voilà Vietnam, chant de protestation, tube absolu du début des années soixante-dix, aujourd’hui plus que jamais d’actualité. Là, le public se lâche, les plus jeunes descendent danser au pied de la scène, les autres frétillent sur place. Jimmy Cliff prend ensuite sa guitare pour interpréter un des tubes qui ont contribué à le lancer en 1970, The Harder They Come puis une superbe reprise de Johnny Nash, I Can See Clearly Now, avant de conclure sur les rythmes syncopés du fameux Reggae Nights. Première sortie, les rappels fusent. Jimmy Cliff revient, s’installe devant un bongo et interprète avec l’ensemble de ses musiciens une sorte de chant choral des îles suivit du Célèbre Babylone. Deuxième sortie, deuxième rappel, le public – attisé par les musiciens – hurle le nom de la vedette, qui revient à nouveau avec cette fois Wonderful World, Beautiful People. Dans la foulée de cet air enlevé, Jimmy Cliff se retire, en envoyant, en guise d’adieu, des souhaits de «peace and love» au public. Euphorique... Zéna ZALZAL

Vendredi 25 juin, 20h30, citadelle de Byblos: le concert de Jimmy Cliff va bientôt commencer. Les gradins se remplissent petit à petit. Une foule hétéroclite s’installe. Le public est composé aussi bien de quarantenaires nostalgiques des années soixante-dix que d’adolescents jouant le «revival seventies», ou encore d’étonnants clans familiaux (papa, maman, la tante et...