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Actualités - CHRONOLOGIE

Témoignage Un demi-rendez-vous avec les huit marins britanniques

TÉHÉRAN, de notre envoyé spécial Khalil FLEYHANE Vendredi, 4 heures du matin. Aéroport de Mahrabad, Téhéran. Dans une salle d’attente, les huit marins britanniques interceptés par la marine iranienne sur le Chatt el-Arab, retenus quatre jours puis relâchés. À côté, nous attendons, avec le ministre Jean Obeid et la délégation qui l’accompagne. À bord du même Airbus 330, destination Dubaï, des gardes iraniens veillent à l’embarquement des Britanniques. En empêchant quiconque de s’en approcher. Mais je suis assez près pour être frappé par le bronzage qu’en peu de temps ils ont acquis sous le chaud soleil d’Iran. Ils portent l’uniforme. Cependant, quatre d’entre eux ont, par-dessus, des polos de sport vert olive. Quelques-uns portent des sacs à dos. On les installe dans les strapontins de la classe affaires, à l’avant de la carlingue. Derrière eux, un diplomate, ou un consul, fait écran. Il écarte les multiples tentatives des journalistes libanais d’entrer en contact avec ces vedettes à vedettes. Le cerbère, chaleur oblige, est en chemise sans manches. Mais, fonction oblige aussi, en cravate. Pendant les trois heures et demie du vol, il fait écran. Nous arrivons pourtant à un contact. Parce que l’un des marins l’a bien voulu. C’est-à-dire que, de lui-même, il a raconté, assez haut pour que nous l’entendions clairement, avoir été bien traité, ainsi que ses camarades. N’avoir subi aucune violence. Il a cependant refusé d’indiquer leur destination après Dubaï. Là, ils ont été rejoints par le consul britannique. Puis conduits au salon des VIP. D’où ils devaient repartir vers le Koweït. Il convient de rappeler que durant sa visite de trois jours en Iran, le ministre Obeid a soutenu les choix des Iraniens, qu’il a qualifiés de sages. À ses yeux, en effet, l’interception puis l’arrestation des égarés étaient légitimes, puisqu’il y avait eu violation des eaux territoriales iraniennes. Mais la libération relativement rapide était également souhaitable diplomatiquement. Ainsi d’ailleurs que pour dissiper la tension qui avait pris corps entre le gouvernement iranien et les Pasdarans, gardiens de la révolution, au sujet de cette affaire. Sur un tout autre plan, retour de Téhéran, Obeid compte soulever en Conseil des ministres la question (que lui a posée d’ailleurs Khatami) de la non-application de 13 accords divers conclus avec l’Iran. Il va de même signaler l’agacement des Iraniens face aux entraves bureaucratiques que rencontrent leurs hommes d’affaires opérant au Liban.

TÉHÉRAN, de notre envoyé spécial Khalil FLEYHANE


Vendredi, 4 heures du matin. Aéroport de Mahrabad, Téhéran. Dans une salle d’attente, les huit marins britanniques interceptés par la marine iranienne sur le Chatt el-Arab, retenus quatre jours puis relâchés. À côté, nous attendons, avec le ministre Jean Obeid et la délégation qui l’accompagne. À bord du même...