Opposition Le PNL appelle de nouveau à la libération des détenus libanais en Syrie

Réuni hier sous la présidence de M. Dory Chamoun, le Parti national libéral (PNL) a mis l’accent sur l’importance des informations révélées il y a quelques jours par l’association Solide (Soutien aux Libanais en détention et en exil) concernant la détention dans les geôles syriennes des deux moines antonins, Sleimane Abi Khalil et Albert Cherfane, disparus le 13 octobre 1990. « La version officielle a enterré les deux moines dans une fosse commune à Yarzé, et les tenants de cette version ne se sont même pas donné la peine d’en localiser l’emplacement », a indiqué le PNL dans un communiqué, en allusion à des propos tenus par le procureur général près la Cour de cassation en juin 2001. « Nous mettons l’accent une nouvelle fois sur l’importance de cette question de principe, qui dépasse tout cadre familial, personnel ou partiel, et qui est une affaire humanitaire en rapport avec la dignité nationale », a indiqué le PNL, évoquant « les souffrances des martyrs vivants qui croupissent dans les geôles sœurs et dont l’existence même n’est pas reconnue ». « C’est comme s’ils étaient morts, point final », a-t-il souligné. « Cet état de fait, qui apparaît comme surréaliste au XXIe siècle, d’autant qu’il est rare d’en trouver de semblable, se répercute sur les familles de détenus et leurs amis. Leur vie s’en retrouve dès lors transformée en cauchemar interminable. C’est pourquoi nous élevons la voix une fois de plus pour appeler les gens du pouvoir et ceux qui sont plus royalistes que le roi au niveau de la défense de la “ligne nationale”, pour qu’ils œuvrent auprès du tuteur hégémonique afin d’obtenir la libération des détenus libanais dans les geôles syriennes et de faire la lumière sur le sort des disparus depuis l’invasion militaire du Liban (...) », a poursuivi le PNL. « Cela constituerait le minimum acceptable pour accorder de la crédibilité à l’argument selon lequel la Syrie reconnaît l’indépendance et la souveraineté du Liban. » « Quoi qu’il en soit, nous appelons les organisations internationales des droits de l’homme et les associations de la société civile à révéler au grand jour ces pratiques inhumaines (…) pour parvenir à libérer les détenus et faire la lumière sur le sort des disparus », a ajouté le communiqué.