L’assassinat du leader du Hamas suscite une vague mondiale d’indignation Après Rantissi, Israël se fixe une nouvelle cible : Khaled Mechaal à Damas

Deux cent mille Palestiniens ont rendu hier un dernier hommage au chef du Hamas Abdelaziz al-Rantissi, victime d’un raid ciblé israélien samedi à Gaza. L’État hébreu, pour sa part, a affirmé, par le biais du ministre Gidéon Ezra, que le sort de Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas basé à Damas, « sera identique » à celui de Rantissi. « Dès que l’occasion de le frapper à Damas se présentera, Israël le fera », a-t-il affirmé. Une menace confirmée un peu plus tard par le vice-Premier ministre israélien Ehud Olmert, qui a estimé sur CNN que, désormais, « aucun terroriste ne pouvait se sentir à l’abri ». Même rhétorique chez le Premier ministre israélien Ariel Sharon : nullement impressionné par la vague mondiale d’indignation contre l’assassinat de Rantissi, M. Sharon a annoncé hier la poursuite de l’élimination de « terroristes » avant un retrait israélien de Gaza. PAGE 10 Agitant d’énormes drapeaux verts du Hamas, une foule compacte, estimée à plus de 200 000 personnes, a traversé les principales artères de Gaza pour accompagner Abdelaziz al-Rantissi à sa dernière demeure, le cimetière des Martyrs. (Téléphoto Reuters)