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drogue - Conférence de presse au Centre catholique d’information Lancement de Helpline, un numéro pour les toxicomanes en quête d’assistance

La création d’une hotline consacrée à l’assistance aux personnes dépendantes de la drogue, Helpline, a été annoncée hier lors d’une conférence de presse donnée au siège du Centre catholique de la presse à Jal el-Dib. Ce nouveau service a été créé à l’intention des toxicomanes ou de toute personne de leur entourage désireuse d’obtenir des informations utiles sur les traitements disponibles dans les cas de dépendance et sur les centres qui les assurent. Le centre Helpline, selon sa directrice Christiane Abi Élias, permettra surtout aux personnes en butte au problème épineux de la dépendance à la drogue, marginalisés par leur mode de vie, de se mettre en contact avec un personnel qualifié, prêt à les écouter, en toute confidentialité. Ce centre, à la création duquel ont pris part la Commission épiscopale pour les communications sociales (CECS) et Télé-Lumière, sera inauguré officiellement vendredi, dans son siège situé au sein du bâtiment de la chaîne de télévision. Le numéro de téléphone, le 01-256256, est cependant déjà opérationnel. La conférence de presse a été donnée par Mgr Roland Aboujaoudé, président du CECS, Melhem Riachy représentant le ministre de l’Intérieur, Élias Murr, le père Abdo Bou Kasm, directeur du Centre catholique d’information, Jacques Kallassi, PDG de Télé-Lumière, et Christiane Abi Élias, responsable de Helpline. La présence d’un représentant du ministère de l’Intérieur, très impliqué dans les poursuites contre le commerce illicite de drogue, lors du lancement d’un service à l’intention des toxicomanes, aurait pu en effaroucher plus d’un. Toutefois Mme Abi Élias et M. Riachy ont longuement dissipé les craintes des futurs utilisateurs de Helpline à ce sujet. Mme Abi Élias a assuré que le personnel chargé de répondre aux appels n’exigerait aucune information sur l’identité du toxicomane (à moins que celui-ci ne souhaite en fournir de son propre gré), se suffisant d’un renseignement sur la région où il habite, afin de mieux le diriger dans sa quête d’aide médicale ou autre. « Mais nous n’aurions pu nous lancer dans un projet aussi ambitieux sans l’appui du ministère et sa protection en cas de besoin », a-t-elle ajouté. Pour sa part, M. Riachy a indiqué que « malgré l’intérêt évident porté par le ministère à ce projet unique au Moyen-Orient ainsi qu’à toute initiative allant dans le sens d’une lutte contre la propagation de la consommation de drogue, il faut préciser que ce centre reste un projet civil qui n’a rien à voir avec l’action du ministère sur le plan sécuritaire ». Il a rappelé que la brigade des stupéfiants ne se comportait pas avec les toxicomanes de la même façon qu’avec les dealers, préférant considérer les premiers comme des malades et non comme des criminels, à l’instar des seconds. « Nous sommes le premier pays de la région à faire la différence entre le traitement de la dépendance à la drogue et le côté sécuritaire et légal dans la lutte contre ce fléau », a-t-il ajouté. L’équipe de Helpline sera formée de trois psychologues (sans compter la directrice qui en est une) et de deux travailleurs sociaux, ainsi que d’une équipe qui sera chargée des campagnes de sensibilisation menées par le centre. Tout le personnel a suivi une formation intensive afin d’être à même de répondre, 24 heures sur 24, aux interrogations des interlocuteurs, qu’elles soient de nature médicale, légale, psychologique ou sociale. Même en cas d’urgence (en d’autres termes d’overdose), les spécialistes de Helpline pourront garder le contact avec le malade jusqu’à ce que l’ambulance le transporte à l’hôpital. Il faut préciser que dans le cadre des conseils qui leur seront prodigués, les personnes souffrant de dépendance à la drogue seront acheminées vers les organisations spécialisées comme Oum el-Nour par exemple. Mme Abi Élias a considéré que « les techniques les plus modernes utilisées dans la réhabilitation des cas de dépendance à la drogue existent au Liban, même si le nombre de places disponibles n’est pas toujours suffisant ». Pour sa part, le père Bou Kasm a inscrit ce projet dans le cadre de la lutte contre « les fléaux sociaux qui menacent les valeurs traditionnelles et augmentent l’incidence des crimes ». Enfin, M. Kallassi a souligné que Télé-Lumière ne se suffisait pas de répandre l’information, mais tenait à prendre une part active à une action sociale et humaine, d’où sa participation à la création de Helpine. S. B.
La création d’une hotline consacrée à l’assistance aux personnes dépendantes de la drogue, Helpline, a été annoncée hier lors d’une conférence de presse donnée au siège du Centre catholique de la presse à Jal el-Dib. Ce nouveau service a été créé à l’intention des toxicomanes ou de toute personne de leur entourage désireuse d’obtenir des informations utiles...