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ENVIRONNEMENT - Arguments de l’association de la protection du consommateur contre une réautorisation du gazole « Tous les types de mazout sont nocifs », affirme Consumer’s Lebanon

Tous les types de gazole, même celui qu’on appelle actuellement « mazout vert », présentent un danger pour la santé et l’environnement. C’est, en bref, le message transmis hier par l’association de protection du consommateur Consumer’s Lebanon, inquiète des voix qui s’élèvent aujourd’hui pour revendiquer une modification de la loi 341 (de lutte contre la pollution de l’air), dans le sens d’une réautorisation de l’utilisation du mazout par les différentes catégories de véhicules. Selon l’association, la facture de santé qui résulte d’une telle mesure justifie qu’on n’y ait pas recours, même dans le but de régler la crise causée par l’augmentation du prix de l’essence. Rappelons que la loi n° 341 avait été adoptée et appliquée en 2002, et qu’elle stipulait l’interdiction de l’utilisation du mazout par trois catégories de véhicules : les voitures de tourisme (notamment les taxis-services), les minibus à 15 places et les minibus à 24 places. La crise sociale qui a été déclenchée par les retards de paiement des indemnités et, dernièrement, par les prix record des carburants, a ouvert la voie à une remise en question de cette loi, qui a pourtant eu le mérite d’éviter à la capitale et aux autres villes l’asphyxie. Pour étayer son exposé contre une réautorisation du mazout, Consumer’s Lebanon s’appuie sur deux arguments essentiels : d’une part, l’association relève qu’en France, un pays où les moteurs diesel sont utilisés par de nombreux automobilistes, le gouvernement a rendu public lundi un plan quinquennal de « santé environnementale » pour une amélioration de la qualité de l’air et de l’eau, dont l’une des mesures principales vise à « réduire de 30 % les moteurs diesel d’ici à 2010, parce que ceux-ci sont considérés comme l’un des facteurs essentiels de pollution ». L’autre argument a été fourni par l’EPA (Environment Protection Agency) américaine, « qui a annoncé que 125 000 cas de maladies de cœur et de poumons sont enregistrés chaque année chez les écoliers aux États-Unis, en raison de l’utilisation du gazole dans les bus ». L’EPA recommande, selon l’association, que les bus scolaires fonctionnent désormais au gaz naturel. Ces deux références permettent, selon Consumer’s Lebanon, de « considérer sans nul doute que le mazout est nocif sous toutes ses formes, même dans les modèles de moteurs les plus perfectionnés ». De plus, « une modification de la loi 341 prouverait, comme le soutiennent déjà la Banque mondiale et l’Union européenne, que le Liban ne jouit d’aucune stabilité au niveau des lois, et que celles-ci sont rédigées et modifiées pour répondre aux intérêts d’individus ou de catégories bien précises ». Enfin, pour ce qui concerne la crise sociale vécue par les chauffeurs de taxi et de bus, l’association recommande que « des moteurs fonctionnant au gaz soient installés dans les véhicules de transport public, ce qui ne coûte que la somme de 400 à 600 dollars par pièce, alors que le moindre moteur diesel reviendrait à 2 000 dollars au minimum ». « D’autres mesures peuvent être prises en parallèle, comme la mise en application d’un plan global du transport et la mise hors service de 10 000 plaques rouges, etc. », conclut le communiqué de Consumer’s Lebanon.
Tous les types de gazole, même celui qu’on appelle actuellement « mazout vert », présentent un danger pour la santé et l’environnement. C’est, en bref, le message transmis hier par l’association de protection du consommateur Consumer’s Lebanon, inquiète des voix qui s’élèvent aujourd’hui pour revendiquer une modification de la loi 341 (de lutte contre la pollution...