Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGE

Cinéma Les sorties de la semaine Quatre nouveautés (relatives): «Secret Window», «Walking Tall», «The Prince and Me», «The Cat in the Hat»

Soyons juste: le premier de ces films n’est pas sans intérêt. L’intrigue de «Secret Window» (réalisé par David Koepp) est tellement tordue qu’on s’y accroche jusqu’à la fin. Action violente avec The Rock dans «Walking Tall», de Kevin Ray. Romance à l’eau de rose avec «The Prince and Me», de Martha Coolidge. Fantaisie «jeune» avec «The Cat in the Hat», de Bo Welch. Dyma Demirdjian s’occupe du dernier de ces films. De quoi se réconforter: l’opération «Après vous...» devait démarrer hier (le 15) avec l’arrivée à Beyrouth du réalisateur du film, Pierre Salvadori («Après vous...» sort jeudi prochain, 22/4). Sorties prévues pour le jeudi 22/4 (sous réserve): – Après vous..., de Pierre Salvadori, avec Daniel Auteuil, José Garcia, Sandrine Kiberlain. – Taking Lives, de D.J. Caruso, avec Angelina Jolie et Ethan Hawke. – The Whole 10 Yards, de Howard Deutch, avec Bruce Willis. Retour The Passion of the Christ, de Mel Gibson Jamais, sans doute, film aura provoqué autant de discussions acharnées, suscité des controverses aussi violentes et provocatrices (voir, dans le n° de L’Orient-Le Jour, en date du 9 avril dernier, la page entièrement consacrée à ce dossier [1]). Il en va ainsi partout dans le monde, et le Liban ne fait certes pas exception. Entre «un pur chef-d’œuvre» et «une leçon de catéchisme ratée», les titres sont éloquents. Dans la presse française, Le Monde évoque «la plus longue séance de torture jamais contée», cependant que Libération annonce «la croisade intégriste de Gibson». Et que le Tunisien Tarek Ben Ammar – le distributeur enfin trouvé pour le film – estime que cette Passion a le mérite de transformer la fascination que la violence exerce sur les foules en horreur de la violence» (ce qui est assez bien vu). D’une manière générale, répétons-le encore une fois, le cinéma est rarement concerné dans l’énoncé de toutes ces opinions. Comme si le film de Mel Gibson était un manifeste avant d’être une œuvre cinématographique. Revue de presse • États-Unis Le magazine Newsweek pose la question en gros caractères: «Qui a tué Jésus? Le film est puissant, mais troublant». Le New York Times pense que «les moyens utilisés par Gibson ne sont pas différents de ceux qu’emploient les virtuoses du cinéma-choc comme, par exemple, Quentin Tarantino» (allusion à Kill Bill?!). Le Washington Times écrit que «le point de vue du cinéaste est extrêmement étroit et, admettons-le, systématiquement sadique». Selon le Salt Lake Tribune, «l’accusation d’antisémitisme est un peu sévère». Par contre, à en croire The New York Daily News, «The Passion of the Christ est un film brutal et mal intentionné qui diabolise les juifs à un moment inopportun de l’histoire. Oui, le film est antisémite!». • France Connaissant la position (à fond!) anti-Gibson – permanente et sans nuance – de Libération, on ne s’étonne pas de lire dans ce journal, sous le titre «Un chemin de croix pour les spectateurs», l’affirmation/ conseil que voici: «Les cinéphiles éviteront cette Passion filmée comme une pub, réservée aux convertis» (sic!). Un appel que le public ne semble guère avoir entendu. Encore dans Libération, on peut lire ce qui suit, qui n’est pas mal non plus: «Une bêtise absolue du point de vue historique». Le Monde, autrement plus modéré ou équilibré, constate que le film de Gibson «apparaît comme une longue mise en images de la violence et de la souffrance physique». À toutes ces opinions, le spectateur est prié de comparer la sienne. La Passion selon Gibson ne peut laisser indifférent. [1]: Le film a attiré chez nous – jusqu’au 13/4 inclus – un total de 245000 spectateurs. Sa carrière, évidemment, continue dans toutes les mêmes salles. Circuit EMPIRE/ESPACE, FREEWAY, KASLIK Bizarre Secret Window, de David Koepp David Koepp, dont le nom reste peu connu, semble se spécialiser dans le thriller à suspense enrobé d’une touche d’étrangeté. Après Stir of Echoes, en 99 (avec Kevin Bacon) et Panic Room, en 2002 (avec Jodie Foster), voici Secret Window, dont Johnny Depp est l’acteur-vedette (de talent). Mort Rainey est un écrivain vivant en solitaire... il vient de divorcer – qui se voit accusé de plagiat par un mystérieux inconnu. Lequel va se faire de plus en plus menaçant... La suite, qui est loin d’être claire, à l’écran. La seule explication «possible» (?) du drame est que ledit Rainey est un schizophrène dont la double personnalité se matérialiserait (pour nous) sur l’écran. Il n’empêche que l’histoire sait retenir notre attention. Sans pour autant satisfaire notre curiosité. Si l’expérience vous tente... Circuit EMPIRE/ ESPACE,FREEWAY Pas vus La période des congés a empêché la tenue de certaines projections de presse. Rien de grave, surtout concernant ces deux films: Walking Tall, de Kevin Ray D’abord, deux «rien à voir». Il y a eu déjà un Walking Tall – d’ailleurs du même genre – en 73, avec des suites et une série télé. L’acteur du film de Kevin Ray, The Rock – une masse humaine (?) faisant fonction de justicier – n’a aucun rapport avec le film The Rock, de Michael Bay (96). Pour le reste, un seul mot d’ordre: action! CONCORDE, ABRAJ, ZOUK The Prince and Me, de Martha Coolidge Imaginez – on sait, c’est dur – un jeune prince (danois) qui débarque – incognito, le détail est important – dans une université US. Une étudiante s’amourache de Son Altesse... et on vous fait grâce de la suite. Strictement réservé aux lecteurs/lectrices de la presse «people» à «gossips» (on ne dit plus «potins»). Avec Julia Stiles, Luke Mably, Miranda Richardson, James Fox. KASLIK, FREEWAY, CONCORDE, ABRAJ Le chat danse The Cat in the Hat, de Bo Welch Avant d’être un film, The Cat in the Hat est un livre de Theodor S. Geisel (mieux connu sous le nom du Dr Seuss), publié en 1957. Cinquante-sept ans après sa sortie, ce classique américain de la littérature pour enfants figure encore parmi les dix best-sellers de cette catégorie. Heureux en mots, malheureux en images, le chat séduit nettement moins sur grand écran. Adapter les 70 petites pages du livre demande un paquet de remplissage et d’idées nouvelles pour que la sauce prenne. Malheureusement, rien ne décolle dans l’histoire, à part le chat, ou plutôt Mike Myers qui, malgré un surplus de poils et de maquillage, ne se fait pas oublier. Il apporte au félin la vulgarité que nous lui connaissons, ainsi que le rire d’Austin Power (devenu apparemment sa marque de fabrique). Vide d’humour et de rêve, le seul «point fort» du film reste ses décors, visuellement impressionnants et inventifs. CONCORDE, ABRAJ, ZOUK, FREEWAY En gros plan Le western remis en salle? Ce n’est peut-être qu’un épiphénomène, parce que le genre – à quelques rares résurgences près – avait pratiquement disparu des écrans. Pourtant, le film de Kevin Costner (qui fut, on ne l’a pas oublié, l’auteur de Dances With Wolves, en 98), Open Range, à défaut d’être un succès public, a attiré (partout) l’attention de la critique [1]. C’est un western qui fait, inévitablement, référence aux grandes œuvres classiques de John Ford et Howard Hawks. Dans la foulée – l’expression s’impose! – on devait voir The Missing, de Ron Howard, un western qui est un hommage direct au John Ford de The Searchers (La prisonnière du désert). À commencer par le thème du racisme. Et voici qu’on annonce une nouvelle chronique d’un événement important de l’histoire de l’Amérique, The Alamo, de John Lee Hancock, venant après les versions John Wayne/John Ford et quelques autres. Dans le nouveau film, c’est Billy Bob Thornton qui incarne le légendaire Davy Crockett. Qui donc l’avait proclamé: «Le western, c’est le cinéma américain par excellence?» [1] : pour notre part, nous aurions dû mieux nous occuper d’Open Range lors de sa sortie (discrète) à Beyrouth. G. - P. CINÉ-CLUBs • Ciné-club de l’Alba Programme non communiqué. • Ciné-club de l’École supérieure des affaires Début d’un cycle consacré au Cinéma italien: La chambre du fils, un film de Nanni Moretti (2001), avec l’auteur et Laura Morante (durée: 1h30). Un couple uni, heureux, perd soudainement son fils: leur vie s’écroule. Intelligence, sensibilité et talent(s) sont au rendez-vous dans ce grand film, superbement joué. Avec, pour finir, l’esquisse d’un nouvel espoir. Vivement conseillé. Esa, rue Clemenceau, mardi 20, à 20h30. • Ciné-club du Centre culturel français Début du cycle «Mis(e) en scène»: Ceux qui m’aiment prendront le train, un film de Patrice Chéreau (1998), avec Jean-Louis Trintignant, Charles Berling, Vincent Perez et Valeria Bruni-Tedeschi (sous-titres en arabe – durée: 2h). Quand Emmerich est mort, tous sont allés l’enterrer à Limoges, comme il l’avait demandé: les proches, les amis (plus ou moins sincères), enfin presque tous... Un film aux sentiments exacerbés, comme à fleur de peau, et si bien joué (projection précédée d’un court métrage original). Salle Montaigne, mercredi 21h, à 19h15. L’ACTUALITÉ • Dominique Moll, l’auteur de Harry, un ami qui vous veut du bien, va tourner son troisième film, intitulé Lemming. Une histoire plus noire que drôle, dont Charlotte Gainsbourg sera la vedette. Avec aussi André Dussollier, Charlotte Rampling et Laurent Lucas. • Autre nouveau tournage: La demoiselle d’honneur, de Claude Chabrol, décidément toujours sur la brèche. Un thriller servi par une belle distribution: Michel Duchaussay, Aurore Clément, Benoît Magimel, Laura Smet et Bernard Le Coq. • On annonce l’adaptation au grand écran d’un récent succès de librairie en France, Les âmes grises, roman de Philippe Claudel. Réalisation d’Yves Angelo, avec Jean-Pierre Marielle en vedette. • Le prochain Festival de Cannes a déjà inscrit à son programme le nouveau film de Jean-Luc Godard, ainsi que Shrek n° 2 (on n’a pas oublié le succès du n° 1!). Le président du jury ne sera autre que Quentin Tarantino... avec, sans doute, son Kill Bill – Volume 2 (hors compétition, bien sûr!). Dates du festival: 12 au 22 (ou 23?) mai. • On sait, partout, que le nouveau (et dernier)? Bergman, Saraband, d’abord prévu pour la télévision, sortira finalement en salles. Ce que nous ignorons, c’est s’il y a la moindre chance de le voir un jour au Liban (douteux!). Principaux interprètes: Liv Ullmann et Erland Josephson. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR JEAN-PIERRE GOUX-PELLETAN AVEC DYMA DEMIRDJIAN
Soyons juste: le premier de ces films n’est pas sans intérêt. L’intrigue de «Secret Window» (réalisé par David Koepp) est tellement tordue qu’on s’y accroche jusqu’à la fin. Action violente avec The Rock dans «Walking Tall», de Kevin Ray. Romance à l’eau de rose avec «The Prince and Me», de Martha Coolidge. Fantaisie «jeune» avec «The Cat in the Hat», de Bo...