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Démonstration de force de Hariri à Beyrouth

C’est à une véritable démonstration de force que le Premier ministre Rafic Hariri s’est livré hier, dans le cadre de son premier meeting électoral à l’occasion des municipales à Mazraa, en présence des membres de son bloc parlementaire, des membres du conseil municipal de Beyrouth et d’un grand nombre de citoyens. Le président du Conseil a appelé les Beyrouthins à voter massivement pour « mettre en échec tous les paris ». M. Hariri a pris la parole après le président du conseil municipal, Abdel Menhem Ariss. « Le 9 mai prochain, il faudra leur rappeler les élections de l’an 2000, qui les font trembler encore. Il faudra leur dire que Beyrouth est toujours là où elle était, qu’elle n’a pas changé. Tout ce que vous voyez sur les chaînes de télévision, toutes ces allées et venues, ces réunions et ce verbiage n’ont qu’un seul objectif : tenter de montrer que Beyrouth en 2004 n’est plus à l’image du Beyrouth de l’an 2000. Il nous faut leur prouver qu’elle est mieux qu’elle ne l’était à l’époque ! » a-t-il affirmé. « Ils se réunissent, parlent, font paraître des communiqués et critiquent. Ils veulent nous convaincre qu’en six ans, Beyrouth n’a pas évolué (...) Nous sommes pour la convivialité et le consensus dans la capitale. Cela fait désormais partie des constantes de la ville. Il faut que la ville soit unie. Or, il veulent nous faire croire que l’unité est une faiblesse et la division une force, que les gens doivent être différents sous le signe de la diversité. Le conseil municipal actuel est pluriel, il représente toutes les tendances spirituelles et politiques. Chacun de ses membres représente une fraction de la société. (...) Nous tendons la main à celui qui veut (...) », a indiqué M. Hariri. « Chacun affirme qu’il est présent sur le terrain. Personne ne lui dit le contraire. Il nous demande de le reconnaître. Or c’est aux citoyens de le faire, pas à nous. Quand ils te reconnaîtront, ils te porteront haut. Sinon, tu n’as pas ta place », a-t-il poursuivi. M. Hariri a ensuite estimé que certaines municipalités n’avaient rien accompli en six ans en raison des polémiques et des conflits au sein du conseil municipal. C’est pourquoi il faut, selon lui, pour l’efficacité, allier unité et consensus. « Introduire les polémiques politiques au sein du conseil municipal, c’est paralyser son action. Inutile de vous dire que le pays est paralysé en raison des polémiques. Si le pays est paralysé, devons-nous également geler l’action de la municipalité de Beyrouth ?» s’est-il demandé. Critiquant enfin les atermoiements des partis réunis à Bourj Hammoud qui n’ont pas pris de décision, il a indiqué que la décision revient, en fin de compte, aux électeurs, et que nul ne pourra rien imposer aux Beyrouthins, « ni par les pressions politiques, ni par les chicanes, ni par les appels téléphoniques ». Estimant que les fonds de l’État proviennent en grande partie de Beyrouth, il a indiqué qu’il était du droit de la capitale d’avoir ce dont elle a besoin au niveau des écoles, des services et des hôpitaux. « Qu’une partie de ces fonds aille alors à la municipalité pour qu’elle se charge elle-même du travail que l’État ne veut pas accomplir », a-t-il conclu.
C’est à une véritable démonstration de force que le Premier ministre Rafic Hariri s’est livré hier, dans le cadre de son premier meeting électoral à l’occasion des municipales à Mazraa, en présence des membres de son bloc parlementaire, des membres du conseil municipal de Beyrouth et d’un grand nombre de citoyens. Le président du Conseil a appelé les Beyrouthins à...