Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Husseini, Karamé et Harb se concertent au domicile de Hoss Le FNR met en garde le gouvernement contre une marginalisation durable du Conseil des ministres

Le Front national pour la réforme (FNR) s’est réuni hier au domicile de l’ancien Premier ministre Sélim Hoss, autour duquel se sont retrouvés les députés Hussein Husseini, Omar Karamé et Boutros Harb, ainsi que l’ancien député Albert Mansour (la députée Nayla Moawad était absente pour raison de voyage). Un communiqué particulièrement virulent à l’égard du pouvoir politique a été publié à l’issue des discussions, mettant notamment en garde le gouvernement contre les dangers de continuer à occulter et marginaliser le Conseil des ministres. « Le dernier débat budgétaire a mis en évidence les grosses lacunes desquelles pâtit l’action de l’Exécutif, ainsi que l’incapacité flagrante du gouvernement à trouver des solutions aux problèmes auxquels est confronté le pays », déclare d’emblée le communiqué, soulignant que cela ne laisse aucune place à l’espoir de voir ce gouvernement tenir enfin les rênes du pays, d’autant que la situation politique actuelle n’a rien de très réjouissant. « Quant aux débats parlementaires et au vote (du budget), ils ont prouvé que la confiance des blocs parlementaires progouvernementaux a sensiblement baissé, et que les députés essaient de moins en moins de couvrir la réalité honteuse de l’action du gouvernement, de plus en plus décriée par la majorité écrasante des Libanais – chose que l’on n’avait pas vue depuis 1992 », poursuivent les membres du FNR. « Le pays a besoin d’une équipe qui puisse réellement faire face aux crises qui le secouent – ne serait-ce que d’une équipe capable d’en expédier les affaires quotidiennes. Voilà deux missions desquelles ce gouvernement s’est éloigné, après avoir prouvé son incapacité à les remplir. Il y a de quoi craindre de dangereuses répercussions sur l’État et sur les citoyens », accusent-ils. « Le Front national pour la réforme, qui a constamment pris en compte les problèmes des citoyens tout en s’employant à défendre leurs droits et leurs libertés, ne peut pas se taire à propos de l’échec de la politique gouvernementale. Foncièrement attaché à empêcher une ruine socio-économique, et en attendant les solutions et les changements radicaux que pourraient apporter les grandes échéances à venir, le FNR invite le gouvernement à se consacrer aux affaires du pays et aux intérêts des citoyens. Et cela dans le cadre de Conseils des ministres réguliers, sous peine de voir ce gouvernement inculpé de violations de la Constitution et d’abandon de la mission qui lui est impartie. Sans compter la grave responsabilité politique qui est la sienne, à l’aune des dangers de plus en plus grands qui menacent le Liban », poursuit le communiqué. Les municipales, une occasion en or D’autre part, les membres du FNR se sont arrêtés sur les prochaines élections municipales, estimant que celles-ci sont une échéance « importante, parce que les citoyens n’ont de cesse, en ce moment, de se plaindre de tout et de réclamer le changement. Ce changement ne peut s’imposer démocratiquement que grâce aux urnes », souligne le communiqué. « Ces municipales sont une occasion en or pour le citoyen soucieux d’exprimer sa volonté de changement. Un changement dont seul le Libanais détient la clé. Nous invitons donc ces citoyens à faire face à toute tentative de falsifier la volonté populaire au cours de n’importe quelle échéance électorale : la corruption par l’argent et le clanisme ne peuvent être combattus qu’en choisissant les meilleurs candidats, les plus compétents, les plus à même de développer la société et de la faire évoluer », termine-t-il. Enfin, au sujet de l’Irak, le FNR a estimé que « la force d’occupation américaine a commis une grave erreur en ne se braquant que sur l’angle sécuritaire, et en opprimant à outrance. Tant que l’occupation perdure, les Irakiens trouveront des raisons pour la combattre, et il est devenu évident que cette occupation a été décidée unilatéralement par les Américains, sans aucune couverture onusienne légale », soutient le communiqué. « La solution n’est pas dans l’oppression. La solution réside dans le retrait total des forces de la coalition qui occupent l’Irak ; voilà pourquoi nous demandons une résolution des Nations unies visant à la création d’une force internationale à laquelle participeraient les pays arabes. Une force qui prendrait les choses en main et qui préparerait des élections générales pavant la voie à la reconstruction du pouvoir » irakien, propose le FNR. Que l’annonce du transfert du pouvoir aux mains des Irakiens le 30 juin prochain a fait ricaner : « Tant que les forces militaires US resteront en Irak, le pouvoir irakien restera une marionnette entre les mains américaines – ne serait-ce qu’aux yeux des citoyens irakiens. Le FNR invite la Ligue arabe à œuvrer le plus rapidement possible pour que les Nations unies accouchent d’une résolution qui mettrait un terme à l’occupation », conclut le communiqué des Six.
Le Front national pour la réforme (FNR) s’est réuni hier au domicile de l’ancien Premier ministre Sélim Hoss, autour duquel se sont retrouvés les députés Hussein Husseini, Omar Karamé et Boutros Harb, ainsi que l’ancien député Albert Mansour (la députée Nayla Moawad était absente pour raison de voyage). Un communiqué particulièrement virulent à l’égard du...