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CHANSONS Le standard planétaire « My Way » fête son 35e anniversaire

Qu’est-ce qui fait hurler les adolescents en ce décembre 1968 dans les rues françaises? Qu’est-ce qui a été repris par le King, Nina Simone et Samy Clark (et des milliers d’autres) ? Qu’est-ce qui est égosillé dans tous les karaokés de la planète? «Je me lève et je te bouscule, tu ne te réveilles pas, comme d’habitude... And now, the end is near...» Ces mots ont fait maintes fois le tour du monde depuis Claude François et le printemps 1968; l’année suivante pour l’adaptation anglophone signée Paul Anka, chantée par Frank Sinatra. Le standard planétaire « My Way », « Comme d’habitude » fête cette année son 35e anniversaire. À cette occasion, l’héritier des droits de la chanson, Claude François Junior, a lancé un appel à toutes les radios, tous continents confondus, pour diffuser la version de leur choix le mardi 12 avril à 13h. Coécrite par Paul Anka, Gilles Thibault, Claude François et Jacques Revaux, cette chanson à succès a une histoire pleine de rebondissements. La mélodie en est d’abord composée par Jacques Revaux avec un texte anglophone intitulé For Me. La maquette ayant été présentée à Claude François à deux reprises, le chanteur propose finalement une nouvelle idée de thématique: la routine du quotidien, au sein de la vie de couple. À partir de ce canevas, le parolier Gilles Thibaut crée ce qui devient Comme d’habitude. Paul Anka, de passage à Paris, ramène une copie du disque de Claude François dans ses bagages. Quelques mois plus tard, il rédige une adaptation sur un thème différent, une sorte de regard rétrospectif sur la vie d’un homme d’âge mûr et pensif qui affirme, à propos de chacun des faits marquants de son existence: «Je l’ai fait à ma propre façon», et la présente à son ami Frank Sinatra qui la grave aussitôt. My Way connaît une bonne diffusion qui lui vaut une 27e position au hit-parade de Billboard en mars 1969. À toutes les sauces Déjà la chanson se révèle un cas spécial, partageant le rare privilège de franchir la barrière linguistique dans le domaine de la pop music avec les gros canons, Chevalier, Piaf, Bécaud, Aznavour et quelques autres. Mais sa bonne étoile pousse la chance encore plus loin: l’adaptation américaine est enregistrée par Elvis Presley peu de temps avant sa mort et le 45 tours qui en est tiré atteint cette fois la 22e position en novembre 1977. De là, les reprises se multiplient, par une multitude d’artistes de toutes provenances et d’allégeances musicales les plus variées. Si plusieurs se réfèrent à la version du King Presley, d’autres rendent My Way à la manière punk (The Sex Pistols, Nina Hagen), avec une coloration flamenco (A mi manera, par les Gipsy Kings) ou encore à la façon du chant classique (Pavarotti). Dans son ouvrage de 1997, Toutes les chansons ont une histoire, Frédéric Zeitoun parle de plus d’un millier d’interprétations différentes. Petit rappel des titres: la version originale est de Claude François, la version anglaise de Paul Anka, reprise par Frank Sinatra et Elvis Presley; la version allemande a été interprétée par Harald Juhnke et la version espagnole par Michel Sardou. Au Québec, outre l’interprétation de Michel Pagliaro et sa version instrumentale par Jerry De Villiers, on se souviendra de la version humoristique de Jacques Desrosiers, de celle plus disco par Jacques Lepage ou de son interprétation instrumentale par l’organiste Monica. Inutile de dire que les héritiers de Claude François ont largement de quoi vivre avec les droits de cette chanson. M.G.H.
Qu’est-ce qui fait hurler les adolescents en ce décembre 1968 dans les rues françaises? Qu’est-ce qui a été repris par le King, Nina Simone et Samy Clark (et des milliers d’autres) ? Qu’est-ce qui est égosillé dans tous les karaokés de la planète? «Je me lève et je te bouscule, tu ne te réveilles pas, comme d’habitude... And now, the end is near...» Ces mots ont...