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Visas : le texte de la mise au point de la Sûreté générale sur l’entrée des étrangers au Liban

Suite à l’échange survenu mercredi à la Chambre entre le président du Parlement, Nabih Berry, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, à propos des obstacles qui entravent l’entrée d’étrangers au Liban, y compris des émigrés libanais ayant perdu leur nationalité, la direction générale de la Sûreté générale a publié une mise au point dont voici le texte quasi intégral : « Le statut régissant l’entrée et la sortie du territoire libanais, y compris le régime s’appliquant aux visas, est appliqué par la Sûreté générale en conformité avec les lois, les règlements et les décrets en vigueur, et en particulier le décret adopté dernièrement par le gouvernement. « Les départements et les postes frontières de la Sûreté générale interdisent l’entrée du territoire à toute personne qui n’est pas en conformité avec les règlements susmentionnés, ainsi que cela se fait aux frontières de tous les États du monde. En voici quelques exemples : « Si un individu étranger se présente à la frontière non muni d’un passeport diplomatique ou muni d’un passeport ordinaire sans visa d’entrée, il est interdit d’entrée au Liban, qu’il soit fils de président, de ministre ou de personne ordinaire ». (M. Berry s’était indigné qu’un fils de président de la République s’était vu récemment interdire l’entrée au Liban). « Il faut savoir que les ressortissants libanais sont eux aussi interdits d’entrée sans visa dans n’importe quel pays étranger (...) même s’il s’agit de fils de chef de l’État, de président de la Chambre, de Premier ministre, de ministre ou de député. Cela est vrai y compris dans des pays situés dans les profondeurs de l’Afrique. « Si un Libanais est marié à une étrangère, celle-ci ne peut pas entrer au Liban sans visa, tout comme l’Américain, l’Européen, l’Africain ou autre marié à une Libanaise ne peut pas faire entrer son épouse dans son pays sans visa. « Lorsqu’il s’agit d’un individu d’origine libanaise porteur d’un passeport étranger et n’ayant pas de document de voyage libanais, il peut quand même entrer au Liban sans visa à condition qu’il ait en sa possession un document prouvant sa nationalité (libanaise) ou qu’un proche parent l’ait identifié auprès des autorités du poste frontière. À défaut de quoi, il n’est pas autorisé à entrer. « Lorsqu’un ressortissant arabe ou étranger se présente à la frontière libanaise muni d’un visa touristique délivré par une ambassade libanaise et qu’il s’avère, aux yeux des autorités du poste frontière, qu’il souhaite venir au Liban pour y trouver du travail ou pour toute autre raison non conforme aux conditions fixées par le visa, il est interdit d’entrée conformément à l’usage international en vigueur dans les régimes de visas, selon lequel le porteur d’un visa n’est pas titulaire d’un droit acquis. « Tout le monde sait que le Libanais ne peut se rendre dans aucun pays au monde, à l’exception de la Syrie, sans visa d’entrée, un visa qu’il n’obtient dans la plupart des cas qu’à grand-peine et avec beaucoup d’humiliations aux portes des ambassades. En revanche, le régime libanais des visas autorise les ressortissants de la plupart des pays du monde, à l’exception des pays exportateurs de main-d’œuvre, à entrer au Liban sans visa obtenu préalablement, simplement en se présentant à l’AIB ou au poste frontière. C’est donc un régime qui, non seulement ne pose pas d’entraves à l’entrée des Arabes et des étrangers, mais, au contraire, fait peu de cas de la dignité des citoyens libanais. Parce que si nous devions appliquer le principe de la réciprocité pour l’entrée des Arabes et des étrangers, de nombreux pays du monde auraient allégé leurs restrictions à l’entrée des Libanais et cessé de les humilier aux portes de leurs ambassades. « Reconnaître que le régime des visas en vigueur à l’heure actuelle est conditionné par des nécessités touristiques et de promotion des investissements ne doit pas nous mener à ouvrir nos frontières à tout vent et sans contrôle, ni à faire totalement abstraction du droit des Libanais au principe de la réciprocité. Il y a des pays bien plus importants que le Liban en matière de tourisme et d’investissements, d’autres qui connaissent une situation économique pire que la nôtre, mais cela ne les conduit pas pour autant à adopter des régimes de visas sur le dos de leurs propres ressortissants. »
Suite à l’échange survenu mercredi à la Chambre entre le président du Parlement, Nabih Berry, et le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, à propos des obstacles qui entravent l’entrée d’étrangers au Liban, y compris des émigrés libanais ayant perdu leur nationalité, la direction générale de la Sûreté générale a publié une mise au point dont voici le...