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Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire - L’AIEA admet une erreur « mineure » dans son dernier rapport Paris, Berlin et Londres déposent une résolution sur l’Iran

La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont déposé hier à l’AIEA un projet de résolution sur l’Iran exigeant de Téhéran une meilleure collaboration pour permettre à l’agence de clore rapidement son enquête sur le programme nucléaire de la République islamique, a indiqué un diplomate à Vienne. Ce texte a été déposé au terme de quatre jours d’intenses négociations à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) entre pays occidentaux, le Mouvement des non-alignés et l’Iran. Peu après le dépôt du texte, le chef de la délégation iranienne, seyed Hossein Moussavian, a indiqué que la République islamique poursuivra sa coopération avec l’agence de sûreté et de contrôle nucléaires des Nations unies. Le président iranien, Mohammed Khatami, avait menacé cette semaine de revoir la coopération de son pays avec l’AIEA si le conseil des gouverneurs, l’organe exécutif de l’agence réuni depuis lundi dans la capitale autrichienne, adoptait une résolution sévère pour le régime islamique. Auparavant, l’AIEA avait admis une « erreur technique » et « mineure » dans son dernier rapport sur l’Iran, dans lequel un inspecteur a oublié de signaler un entretien oral d’un inspecteur avec un homme d’affaires iranien. Ce dernier avait reconnu en janvier l’importation d’aimants pour des centrifugeuses sophistiquées P2, capables de produire de l’uranium hautement enrichi (UHE), potentiellement militaire. « Il ne s’agit pas d’une erreur majeure », mais « technique », elle a été corrigée et curieusement Téhéran n’a rien dit à ce sujet pendant plusieurs mois, a déclaré le chef de l’AIEA, Mohammed el-Baradei. Bon prince, le chef de la délégation iranienne, Hossein Moussavian, a parlé d’une « erreur faite de bonne foi ». Félicitant même « le courage de l’AIEA », il a déclaré à nouveau que les Iraniens poursuivraient la coopération avec l’agence onusienne. L’Iran cherche à « détourner l’attention » de ses contradictions sur son programme nucléaire, en soulevant une « petite » erreur de l’AIEA, a pour sa part déclaré hier l’ambassadeur américain auprès de l’AIEA, Kenneth Brill. Pour M. Baradei, l’essentiel est que l’Iran reste coupable de ne « pas donner volontairement des informations » et de manquer de « transparence ». « Nous n’avons toujours pas la preuve formelle que le programme (nucléaire iranien) a une dimension militaire, mais nous ne sommes pas non plus en mesure de dire qu’il sert uniquement des fins civiles », a encore déclaré le chef de l’AIEA. Téhéran affirme que son programme nucléaire a pour seul but de produire de l’électricité. M. Moussavian, membre du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne, a parallèlement souhaité que l’AIEA termine d’ici à septembre ses investigations sur son programme nucléaire. M. Baradei a, lui aussi, répété qu’il voulait d’une manière ou d’une autre en finir à l’AIEA avec le dossier iranien dans les prochains mois.
La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont déposé hier à l’AIEA un projet de résolution sur l’Iran exigeant de Téhéran une meilleure collaboration pour permettre à l’agence de clore rapidement son enquête sur le programme nucléaire de la République islamique, a indiqué un diplomate à Vienne. Ce texte a été déposé au terme de quatre jours d’intenses...