Pakradouni : Lahoud a « très bien fait » d’évoquer le swap en Conseil des ministres

Le chef des Kataëb et ministre chargé du Développement administratif, Karim Pakradouni, a affirmé que « quelles que soient les discussions autour de tel ou tel projet, le Conseil des ministres reste le lieu et la référence sains pour régler quelque crise que ce soit ». Il a également estimé que le chef de l’État a « très bien fait » d’évoquer le projet de swap en Conseil des ministres, assurant qu’il allait proposer aux Trente, qui se réuniront jeudi, d’adopter un mécanisme permettant le bon déroulement des opérations swaps. Il a enfin affirmé qu’il serait « indispensable » d’enclencher des réformes « radicales » si l’on veut trouver une solution aux problèmes de l’EDL, et « ne pas se suffire de traiter les résultats ». Karim Pakradouni, qui présidait hier une réunion élargie au sein du parti, a notamment estimé que les trois réunions du Conseil des ministres en deux jours cette semaine (une mercredi et deux jeudi) sont une « bonne étape sur le bon chemin ». Parce que, sans Conseil des ministres, « les opinions se transforment en conflits, les conflits en accusations et les accusations en chocs frontaux, tant à travers les médias que dans la rue – le tout alors que le Libanais attend des solutions et qu’il n’en a que faire de tout ce qui se dit, puisque tout ce qui se dit ne lui apporte rien de concret ». Pour Karim Pakradouni, le seul souci du Libanais, ce sont ses problèmes quotidiens. « Tout le monde sait désormais que le social est directement lié à la situation économique et financière – laquelle souffre aujourd’hui d’un mal endémique : la dette publique », a-t-il dit. « Sans ce problème de dette , l’économie libanaise aurait été en bonne santé. De plus, il est impossible de payer nos dettes, qui s’élèvent à 12 milliards de dollars pour les deux années à venir. Voilà pourquoi tout le monde est d’accord sur la nécessité d’enclencher les opérations de swap, avec un taux d’intérêt qui soit le plus bas possible », a-t-il conclu.