Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Golfe - Les deux pays s’accusent mutuellement de soutenir leurs oppositions respectives Le Qatar et l’Arabie peinent à régler leur différend, malgré la médiation koweitienne

Malgré une médiation koweïtienne relancée cette semaine, le Qatar et l’Arabie peinent à régler un différend né, selon des diplomates, de soupçons mutuels sur un soutien à leur opposition respective. « Les autorités qatariotes accusent des responsables saoudiens d’implication dans la tentative de coup d’État de 1996 » contre l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, a déclaré un diplomate arabe du Golfe. Pour leur part, « les responsables saoudiens accusent le Qatar de financer l’opposition saoudienne en exil à Londres, dont Saad al-Faqih », qui dirige le Mouvement islamique pour la réforme en Arabie (Mira), a-t-il ajouté. L’émir du Qatar et le prince Salmane ben Abdel Aziz, frère du roi Fahd et gouverneur de Ryad, se sont rencontrés jeudi à Monte-Carlo, en France, à l’initiative du Premier ministre koweïtien, cheikh Sabah al-Ahmed al-Sabah. « La réunion tenue (...) dans une atmosphère fraternelle a porté sur les relations entre les deux pays et la situation dans la région, et elle pourrait être suivie d’autres rencontres », a déclaré le chef de la diplomatie qatariote Hamad ben Jassem al-Thani, jeudi soir sur la chaîne qatariote al-Jazira. Interrogé sur l’avenir de ces relations, le ministre a répondu : « Jusqu’à présent, il n’y a rien de clair, mais nous avons eu des négociations aujourd’hui qui pourront être suivies d’autres. » Dans le cadre de la médiation koweïtienne, entamée lors du dernier sommet régional du Golfe en décembre 2003 à Koweït, « les responsables qatariotes ont demandé à discuter de leurs accusations sur une implication saoudienne dans le coup d’État raté de 1996. Ce que les Saoudiens ont refusé, tout en rejetant totalement ces accusations », a déclaré un diplomate du Golfe. Selon la lettre confidentielle du Gulf States Newsletter dans son édition du 10 juin, les dirigeants saoudiens accusent, preuves à l’appui, le Qatar de financer des membres de l’opposition islamiste saoudienne à Londres. Cette opposition est symbolisée par le Mira que dirige Saad al-Faqih depuis 1996. Son mouvement est né d’une scission du Comité de défense des droits légitimes (CDDL), une association d’inspiration islamiste, créée en 1993 et aussitôt interdite en Arabie, et dont le porte-parole, Mohammed al-Massari, s’était réfugié en Grande-Bretagne en 1994. Le chef de la diplomatie saoudienne Saoud al-Fayçal a récemment accusé MM. Faqih et Massari d’implication dans l’attentat ayant coûté la vie à six Occidentaux le 1er mai à Yanbu. Parallèlement, la tension dans les rapports entre l’Arabie et le Qatar a été exacerbée par la diffusion en juin 2002 par al-Jazira d’une émission pendant laquelle des intervenants avaient critiqué le prince héritier saoudien Abdallah ben Abdel Aziz, notamment pour son initiative pour un règlement au Proche-Orient, accusant Ryad d’avoir « trahi la cause palestinienne ». Pour signifier son mécontentement, le royaume avait rappelé en septembre de la même année son ambassadeur à Doha. Son prince héritier a boycotté un sommet du CCG qui s’était tenu ensuite à Doha.
Malgré une médiation koweïtienne relancée cette semaine, le Qatar et l’Arabie peinent à régler un différend né, selon des diplomates, de soupçons mutuels sur un soutien à leur opposition respective. « Les autorités qatariotes accusent des responsables saoudiens d’implication dans la tentative de coup d’État de 1996 » contre l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben...