Une décision motivée par des considérations commerciales

C’est le vice-président de Detecon, Dirk Munning, qui a officiellement informé hier le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, de la décision de sa société d’opter pour le réseau Cellis à la suite de l’adjudication portant sur la gestion de la téléphonie mobile. Dans un entretien téléphonique, hier soir, avec L’Orient-Le Jour, M. Munning a répondu aux multiples interrogations qui ont été soulevées au sujet des raisons pour lesquelles les responsables français et allemands n’ont pas entrepris, en coulisses, les contacts nécessaires afin que Detecon opte pour le réseau LibanCell, de manière à laisser la gestion de Cellis à la société française Orange. « Notre décision a été motivée par des considérations exclusivement commerciales, financières et techniques, a déclaré à ce propos le vice-président de Detecon. Le réseau Cellis est plus avantageux pour nous. Nous n’avons donc tenu compte que de ce facteur. Aucun contact en coulisses n’a été effectué. » M. Munning relève sur ce plan que le choix fait par Detecon permettra à l’État de réaliser une économie supplémentaire (de près de 10 millions de dollars sur les quatre ans), mais il précise que ce sont les intérêts propres à sa société qui ont dicté le choix rendu public hier. Le vice-président de la société allemande souligne, par ailleurs, que conformément aux conditions du cahier des charges, tous les cadres et employés de FTML seront repris par Detecon. « Dans un secteur comme celui de la téléphonie mobile, les cadres et les employés qui ont une expérience et une compétence établies représentent un acquis indéniable et nous avons donc intérêt à avoir recours à ces compétences », a déclaré M. Munning. Le responsable allemand s’est, d’autre part, déclaré particulièrement satisfait des conditions dans lesquelles s’est déroulée la dernière adjudication organisée par le ministère des Télécoms, soulignant que le ministre et son équipe ont fait preuve « de professionnalisme et de sérieux qui renforcent notre confiance dans le Liban ».