Liban-Chili Expulsion de 12 Libanais soupçonnés de liens avec des organisations « terroristes »

Douze Libanais, soupçonnés de liens avec des organisations « terroristes » islamistes, sont sur le point d’être expulsés du Chili, a-t-on appris hier de sources judiciaires chiliennes citées par l’AFP. La section en charge des étrangers du gouvernement provincial de Iquique, à 1 460 km au nord de Santiago, où vivent ces personnes, leur a donné 15 jours pour quitter le pays, selon leur avocat Ricardo de la Barra. Les autorités considèrent comme « ni utile ni convenable » la présence de ce groupe dans la ville, selon l’avocat qui va faire appel de la décision. Ces Libanais, importateurs de vêtements usés, sont installés dans la zone franche d’Iquique. Ils avaient fait l’objet en mars 2003 d’une enquête de la police chilienne sur de possibles activités de blanchiment d’argent sale pour le compte du réseau terroriste el-Qaëda. La police avait perquisitionné une dizaine de leurs sociétés pour voir si « certaines affaires réalisées dans la zone franche d’Iquique pourraient avoir servi à financer des activités violentes à caractère terroriste », avait indiqué alors le sous-secrétaire au ministère de l’Intérieur Jorge Correa. Le dossier avait été clôturé en 2003 en l’absence d’indices corroborant cette hypothèse. Jaime Chamorro, un juge spécial chilien, enquête depuis 2001 sur la présence de « terroristes » dans le nord du Chili, à la suite d’informations américaines sur l’éventuelle implantation dans le pays de sympathisants de groupes comme le Hezbollah ou le mouvement islamiste palestinien Hamas.