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Actualités - CHRONOLOGIE

Cellulaire - Detecon informera aujourd’hui les Télécoms de son choix pour la gestion du réseau Cardahi : Ce sont les abonnés qui doivent profiter de l’économie réalisée par les adjudications

Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a indiqué hier qu’il avait demandé au Conseil des ministres de faire profiter les abonnés à la téléphonie mobile de l’économie que réalisera l’État au niveau de la gestion du cellulaire à la suite de la dernière adjudication réalisée par le ministère des Télécoms. M. Cardahi a fourni cette précision, en réponse à la question d’un journaliste, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue hier pour apporter tous les éclaircissements requis – chiffres, faits et documents à l’appui – au sujet des interrogations soulevées par certains milieux concernant la dernière adjudication sur la téléphonie mobile. Au cours des derniers jours, rappelle-t-on, les détracteurs de M. Cardahi avaient affirmé, notamment, que la société allemande Detecon (qui a présenté l’offre la plus basse pour la gestion de chacun des deux réseaux cellulaires) est « un paravent à une fraction locale » et qu’elle n’obéit pas aux conditions de préqualification définies dans le cahier des charges « car il s’agit d’une société de consultation et non pas d’une compagnie de gestion et d’exploitation ». D’autres sources ont, d’autre part, contesté le fait que le Trésor bénéficiera d’une nette économie dans la gestion du cellulaire à la suite de la dernière adjudication organisée par le ministère des Télécoms. En ce qui concerne la société Detecon, M. Cardahi a précisé qu’elle avait déjà été préqualifiée lors de l’adjudication organisée par le Conseil supérieur pour la privatisation (CSP). « Tous les membres du CSP, y compris M. Ghazi Youssef, qui représente le chef du gouvernement, Rafic Hariri, avaient donné leur aval à la préqualification de cette société » (Detecon), a souligné le ministre des Télécoms. M. Cardahi a ajouté que le cahier des charges stipule clairement qu’une société qui ne remplit les conditions de préqualification peut participer à l’adjudication à condition qu’elle soit une filiale d’une société mère, laquelle devrait détenir non moins de 75 % des parts de la société en question. En date du 15/2/2004, le Conseil des ministres a ajouté à cette disposition une clause stipulant que la société mère devrait s’engager à assumer la responsabilité de tous les services techniques et de gestion assumés par la filiale. M. Cardahi a fourni à cet égard les documents prouvant que Detecon est une filiale à 100 % de la compagnie allemande T Systems, laquelle appartient à 100 % à Deutsche Telekom. Le ministre des Télécoms a présenté, en outre, un document officiel dans lequel T Systems s’engage, conformément au cahier des charges, à assumer la responsabilité des services techniques et de gestion assurés par Detecon, de même que Deutsche Telekom s’est engagée à fournir toute l’assistance requise aussi bien à T Systems qu’à Detecon. La décision de Detecon M. Cardahi a indiqué, par ailleurs, que Detecon est aussi bien une société de consultation qu’une société de gestion. Il a souligné à ce sujet que la société allemande possède une expérience dans le domaine de la consultation dans 36 pays, de même qu’elle possède une expérience de gestion et d’exploitation dans 8 pays. M. Cardahi a, d’autre part, précisé que le vice-président (allemand) de Detecon est entré en contact avec lui hier, lundi, pour l’informer qu’il se rendra aujourd’hui, mardi, à Beyrouth pour l’informer du choix de la société concernant la gestion de l’un des deux réseaux FTML-Cellis ou LibanCell. Ayant présenté la meilleure offre pour la gestion de chacun des deux réseaux, la compagnie allemande doit choisir lequel des deux réseaux elle désire gérer. Si elle opte pour Cellis, le second opérateur sera la société française Orange. Si elle choisit Cellis, le second opérateur sera la société koweïtienne MTC. M. Cardahi a indiqué que l’on devrait être fixé à ce propos d’ici à demain, mercredi, le Conseil des ministres devant prendre acte jeudi du choix de Detecon. L’économie réalisée par le Trésor Le ministre des Télécoms a réfuté, en outre, les affirmations de certains milieux haririens selon lesquels la nouvelle adjudication réalisée par le ministère n’apporte pas une économie substantielle au Trésor par rapport à l’adjudication organisée par le Conseil supérieur pour la privatisation (relevant de M. Hariri). M. Cardahi a fourni sur ce plan les chiffres suivants : après la rupture du contrat BOT, l’accord de gestion conclu avec FTML et LibanCell portait sur un montant moyen de près de 7,5 millions de dollars par mois pour chacun des deux opérateurs, pour la période comprise entre le 31 août 2002 et le 31 janvier 2003. Ce chiffre n’englobait nullement un budget de développement du réseau, comme l’ont affirmé des milieux proches de M. Hariri. L’économie réalisée pour cette période entre ce montant de gestion et l’offre de Detecon est de près de 3 millions de dollars pour chacun des deux opérateurs, soit au total 6 millions de dollars. Pour la période comprise entre le 1er février 2003 (date de la première prorogation du contrat de gestion) et le 30 septembre 2003, le montant perçu par chacun des deux opérateurs pour la gestion du réseau était de près de 7 millions de dollars. Chacun de ces opérateurs a assumé, en outre, 380 000 dollars par mois pour le développement du réseau (25 % du coût de développement, le reste étant assumé par l’État). L’économie réalisée a été, pour cette période, de 2,74 millions de dollars par mois pour LibanCell et 2,58 millions de dollars par mois pour Cellis, par rapport à l’offre de Detecon (qui est de 4,43 millions de dollars par mois pour le réseau de LibanCell et 4,64 millions de dollars par mois pour Cellis). Enfin, pour la période comprise entre le 1er octobre 2003 (date de la seconde prorogation du contrat de gestion) et le 31 mars 2004, le montant perçu par chacun des deux opérateurs a été de 6,55 millions de dollars par mois, chaque société assumant, en outre, 990 000 dollars par mois pour le développement du réseau (50 % du coût de développement, le reste étant assumé par l’État). L’économie réalisée a été de 2,13 millions de dollars par mois pour LibanCell et 1,91 million de dollars par mois pour Cellis, par rapport à l’offre de Detecon. M. Cardahi a souligné, en conclusion, que toute augmentation des frais de développement du réseau se répercutera positivement sur les recettes du secteur et donc sur les rentrées du Trésor.
Le ministre des Télécommunications, Jean-Louis Cardahi, a indiqué hier qu’il avait demandé au Conseil des ministres de faire profiter les abonnés à la téléphonie mobile de l’économie que réalisera l’État au niveau de la gestion du cellulaire à la suite de la dernière adjudication réalisée par le ministère des Télécoms. M. Cardahi a fourni cette précision, en...