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Actualités - OPINION

De faim et de swap

Décidément, l’approche de l’échéance 2005 provoque de la surchauffe dans les neurones des huiles au pouvoir. La question est toute simple : où trouver 7 milliards de biftons verts quand le Trésor public possède un trou aussi large que l’entrée du Biel un soir de gala ? Les croûtons d’en haut pourraient aussi se la poser autrement : le pognon ayant été croqué en salaires et autres imbécillités somptuaires, comment calmer les créanciers afin que notre ministre du Dehors, Janus Obeid, puisse continuer à nous tricoter ses analyses sur le conflit israélo-arabe, l’occupation de l’Irak, le nouvel axe Chirac-Bush et l’implantation des Palestiniens ? Maintenant que le sujet des municipales a été zappé, le nouveau mot de la semaine est « swap ». Émile Ier a lancé l’idée, depuis les sots la répandent. Ça ne mange pas de pain, mais ça distraira pendant quelque temps les ventres creux qui pourront se l’aboyer dans les chaumières : swap, swap ! C’était pendant le Conseil des ministres. Personne n’a osé se marrer, pourtant ça aurait détendu l’atmosphère. S’il y en a un qui tire la tronche, c’est bien ce cher Rafic. Depuis le temps qu’il fait la danse du ventre devant les banquiers, le voilà maintenant obligé en plus de leur servir la soupe pour quémander une rallonge. Alors forcément, les nerfs en boule, Bouboule déboule avec des menaces de départ au goût bulgare. Il n’avait pas vu le coup venir et avec les peaux de bananes que l’autre lui balance, il a de quoi monter une usine de traitement de déchets agroalimentaires. Sauf qu’il devrait éviter les mots, sinon dans l’économie ça ne fera pas de chiffres… Résultat des courses : va falloir se serrer davantage la ceinture en attendant le mirage improbable des jours meilleurs. Libanais, sacrifiez-vous pour ménager le Trésor ! Que les affamés d’aujourd’hui crèvent, pour sauver les affamés de demain… Gaby NASR
Décidément, l’approche de l’échéance 2005 provoque de la surchauffe dans les neurones des huiles au pouvoir. La
question est toute simple : où trouver 7 milliards de biftons verts quand le Trésor public possède un trou aussi large que l’entrée du Biel un soir de gala ?
Les croûtons d’en haut pourraient aussi se la poser autrement : le pognon ayant été croqué en...