Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Nucléaire Téhéran, serein avant la réunion de l’AIEA, réclame la clôture de son dossier

L’Iran, naguère menacé de sanctions internationales, envisage avec sérénité la réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui épluchera de nouveau aujourd’hui son programme nucléaire, et réclame même à présent la fermeture de son dossier. Hassan Rohani, le responsable iranien en charge de ce dossier, a exprimé le sentiment général hier en jugeant « très faible » le risque que l’agence de sûreté nucléaire de l’Onu décide de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies, comme l’aimeraient les Américains. Il y a moins de quatre mois, avant la précédente session du Conseil des gouverneurs, l’exécutif de l’AIEA, la menace d’une telle saisine et de sanctions internationales était réelle. « Nous avons réussi jusqu’à aujourd’hui à déjouer le complot américain et nous ne pensons pas que les États-Unis soient en mesure d’envoyer notre dossier devant le Conseil de sécurité », a déclaré Hassan Rohani. L’Iran, qui avait échappé au Conseil de sécurité en s’engageant à une « transparence et une coopération totales » avec l’AIEA, attend au contraire désormais que l’AIEA classe définitivement l’affaire. M. Rohani a rappelé les garanties données par la République islamique de la finalité purement civile de son programme nucléaire, que les États-Unis, notamment, soupçonnent de dissimuler un plan de mise au point de l’arme atomique. Il a affirmé que la coopération de la République islamique, en particulier avec l’Union européenne, avait porté ses fruits et « instauré un équilibre diplomatique ». Sous la pression internationale, l’Iran a accepté fin 2003 de signer le protocole additionnel au Traité de non-prolifération, se soumettant ainsi à un contrôle renforcé de ses activités nucléaires. Il s’est aussi engagé à suspendre l’enrichissement d’uranium, préoccupation majeure de la communauté internationale, inquiète d’un possible détournement à des fins militaires. Malgré cela, dans son dernier rapport, l’AIEA s’inquiète des « omissions » de l’Iran. Mais elle a salué l’esprit de coopération montré par Téhéran. Conscients qu’ils ne trouveraient sans doute pas de majorité au Conseil des gouverneurs, les États-Unis ont indiqué renoncer à une saisine du Conseil de sécurité, tout en maintenant la pression. Les Européens devraient s’employer à édulcorer un projet de résolution rédigé par les Américains avec le soutien de leurs alliés. Mais M. Rohani, qui fut le principal interlocuteur des Européens fin 2003, a répété le souci de souveraineté iranien : « La communauté internationale doit accepter l’arrivée de l’Iran dans le club nucléaire mondial. »

L’Iran, naguère menacé de sanctions internationales, envisage avec sérénité la réunion de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui épluchera de nouveau aujourd’hui son programme nucléaire, et réclame même à présent la fermeture de son dossier.
Hassan Rohani, le responsable iranien en charge de ce dossier, a exprimé le sentiment général hier...