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Actualités - OPINION

Soucis à six sous

En gros, trois soucis d’ordre planétaire excitent aujourd’hui le pékin local de base, au point qu’il en oublie sa situation de crève-la-dalle : les états d’âme de Rafic Bouboule, qui a rameuté ses comiques troupiers contre Jean-Lulu des télécoms ; les gueulantes poussées par l’opposition contre le Phénix de Koraytem ; le flou artistique entourant les prochaines échéances électorales, en attendant le coup de fil de Damas pour que tout ce joli monde se couche. Pour commencer, les « parties », tel qu’on les désigne pudiquement sous ce label sexuel, continuent de se fritter au sujet du cellulaire. D’abord Mister Jean-Louis. Sa technique est imparable : une petite phrase du jour, et le lendemain un démenti face à la cabale. Deux occasions de faire parler de lui. Ensuite, Rafic à fric, resté poli pendant le débat au Parlement, mais qui depuis s’est largement déboutonné. Lui aussi a trouvé le truc : miser sur l’avenir pour éviter de parler du présent. Pour l’heure en tout cas, on ne sait toujours pas si c’est lui qui s’est trompé de ministre, ou si c’est Jean-Louis qui s’est trompé de gouvernement... Puis, il y a l’opposition qui essaye vaille que vaille de vendre sa sauce. D’un côté, les crises d’hyperthermie de Soleiman l’Ado, Salim le Sinistre et Omar le Tripolichinelle, de l’autre, les grenaillons cacophones de Kornet Chehwane qui, faute de se trouver un patron, sont toujours calfeutrés dans les soutanes. Ce qui ne les a pas empêchés de se faire draguer par Nasser Kandil qui, lui, cherche désespérément une occasion pour exister. Mais jusque-là, sans grand espoir et pour cause : la bande à Kornet est profondément souverainiste, et Nasser, lui, est de la graine de syrien. Alors il a beau jouer depuis un certain temps le Koullouna génétiquement modifié, il n’est pas certain que la greffe prenne durablement. Finalement, ne reste plus que la formule du Pakradon à lunettes, naguère spécialiste de la gâchette milicienne qu’il a délaissée depuis pour le plumeau. À savoir, le « triangle magique » formé par Émile 1er, l’armée et Damas. En priant quand même très fort pour qu’à la faveur d’une dérouillée israélienne, cette belle figure géométrique ne vire pas au triangle des Bermudes. Gaby NASR
En gros, trois soucis d’ordre planétaire excitent aujourd’hui le pékin local de base, au point qu’il en oublie sa situation de crève-la-dalle : les états d’âme de Rafic Bouboule, qui a
rameuté ses comiques troupiers contre Jean-Lulu des
télécoms ; les gueulantes poussées par l’opposition contre le Phénix de Koraytem ; le flou artistique entourant les
prochaines...