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Actualités - OPINION

Pots de Chambre

À la grand-messe du Parlement, sous la houlette magique du Grand Duc de Berry de Aïn el-Tiné et de ses dépendances, la liturgie était aussi foireuse que les niaiseux qui officiaient. Mêmes mammifères empressés, mêmes bouilles de papys compassés, même index brandi par les intervenants, façon doigt de l’onaniste pour, semble-t-il, conjurer le vice qui flotte sur cette ménagerie en délire. Seule la date a changé, et encore ! Le manant qui reluquait ce cirque à la télé avait comme l’impression d’une pause sur une image figée dans le temps, l’espace et la médiocrité. Deux jours de débats, à coups de 5 minutes par tronche de cake ! Cinq minutes, c’est trop long quand on n’a rien à dire. Mais bien avant le cirque, il y a eu d’abord le cinéma : pendant que ministres, députés et autres seconds couteaux politiques arrivaient en catiminette, le Seigneur de Koraytem, lui, débarquait avec force 8 sur l’échelle de Richter. Pour sa balade jusqu’au Parlement, il a mobilisé cinq 4x4 couleur corbillard et quinze motards. Ne manquaient que les hélicos. À Bagdad, George Bush était plus discret… Le décor s’installe, les députés s’égayent selon leurs affinités, certains se préparant à tailler des croupières au Premier ministre. En réalité, le gouvernement est dans le cirage et Bouboule nage dans des vapeurs glauques. Les ministres posent en brochette sous le perchoir et laissent étaler leur bonne santé. L’appétit vient en gouvernant. Mais le « déballage du siècle » tourne rapidement au ronron soporifique : Jean-Louis Cardahi qui annone son rapport scientifique, Fouad Siniora qui répond par un discours scientifric, Nabih Berry qui réchauffe la vieille soupe du « cellulaire, pétrole du Liban », et Rafic Hariri qui se fend d’un plaidoyer pour la défense des droits de l’homme… d’affaires. Les débats se terminent sur la bronca de Hussein Husseini, donnant à tous le signal du cou-couche panier. À défaut de sauver le cellulaire, le verbiage sauvera peut-être la République. Gaby NASR
À la grand-messe du Parlement, sous la houlette magique du Grand Duc de Berry de Aïn el-Tiné et de ses dépendances, la liturgie était aussi foireuse que les niaiseux qui officiaient. Mêmes mammifères empressés, mêmes bouilles de papys compassés, même index brandi par les intervenants, façon doigt de l’onaniste pour, semble-t-il, conjurer le vice qui
flotte sur cette...