Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Subsides de Saddam Hussein : les personnes désignées multiplient les démentis

De nombreux hommes politiques ou d’affaires internationaux, accusés par un journal irakien d’avoir perçu des pots-de-vin de Saddam Hussein en échange de leur soutien, ont nié avoir reçu quoi que ce soit du régime du dictateur déchu. Le quotidien de Bagdad al-Mada a cité environ 200 noms d’individus, dont des personnalités libanaises, ou de sociétés de 40 pays, qui auraient reçu des « coupons de pétrole », facilement négociables sur le marché international. En France, l’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua (droite) a déclaré : « Je n’ai naturellement rien reçu de M. Saddam Hussein, ni pétrole ni quoi que ce soit (...). Il est possible que ça concerne un ancien ministre de l’Intérieur, mais dans ce cas, c’est pas moi. » Également mis en cause, Patrick Maugein, dirigeant de la firme pétrolière Soco International, a lui aussi démenti : « Je n’ai jamais reçu 25 millions de barils de pétrole offerts par les Irakiens. C’est délirant et absolument impossible », a-t-il déclaré. Un prêtre français installé en Italie, Jean-Marie Benjamin, artisan en février 2003 de la visite au Vatican du vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz, s’est déclaré étonné de trouver son nom sur cette liste. « La presse m’a appris que j’étais millionnaire en barils de pétrole. C’est ahurissant », a-t-il dit. En Russie, le dirigeant ultranationaliste Vladimir Jirinovski a fait dire par son porte-parole : « Le journal al-Mada se trompe. » M. Jirinovski « a vu Saddam Hussein deux fois au début des années 1990, et le président irakien lui a offert à deux reprises son cadeau préféré, une montre Patek Philippe », a précisé Pavel Velikanov. Également mis en cause, le Parti communiste russe a assuré n’avoir « reçu aucun argent de Saddam Hussein ». En Jordanie, plusieurs personnalités réputées proches du régime de Saddam Hussein ont reconnu avoir mené des opérations de vente et d’achat de pétrole irakien, mais ont assuré avoir agi dans le cadre du programme humanitaire de l’Onu « Pétrole contre nourriture ». « Il s’agissait de transactions régulières de pétrole, et le pétrole ce n’est pas de la drogue », a déclaré Fawaz Zreikat, membre du parti Baas jordanien. À Bahreïn, deux hommes d’affaires mis en cause, dont les sociétés étaient actives en Irak, ont assuré que la proposition d’écouler du pétrole leur avait été faite, mais qu’ils l’avait repoussée.

De nombreux hommes politiques ou d’affaires internationaux, accusés par un journal irakien d’avoir perçu des pots-de-vin de Saddam Hussein en échange de leur soutien, ont nié avoir reçu quoi que ce soit du régime du dictateur déchu. Le quotidien de Bagdad al-Mada a cité environ 200 noms d’individus, dont des personnalités libanaises, ou de sociétés de 40 pays, qui...