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Actualités - CHRONOLOGIE

Iran - Il reste trois semaines avant la date prévue pour le scrutin Le doute plane toujours à Téhéran sur la tenue des législatives

Tout juste trois semaines avant la date prévue pour les législatives en Iran, la tenue du scrutin semblait être de plus en plus incertaine avec les appels à les retarder ou à les boycotter après l’invalidation d’un grand nombre de candidats réformateurs. Les gouverneurs des 28 provinces du pays ont demandé hier le report du scrutin au lendemain de l’appel de la principale organisation étudiante, partisane des réformes, à son boycottage. « Au vu des conditions actuelles, il ne sera pas possible de tenir les élections le 20 février comme prévu », ont estimé les gouverneurs dans un communiqué diffusé par l’agence officielle Irna. Les gouverneurs des provinces, qui sont nommés par le président réformateur Mohammed Khatami et qui doivent organiser les élections, ont estimé que le rejet massif par les organes conservateurs des candidats réformateurs au scrutin signifiait que des élections libres et justes étaient impossibles. « Après les enquêtes que nous avons menées dans tout le pays, nous sommes arrivés à la conclusion que des élections honnêtes et justes, qui se dérouleraient d’une manière acceptable respectant les droits du peuple, ne pouvaient pas se tenir dans les conditions actuelles », affirme le texte. Alors que les Iraniens sont censés célébrer le 25e anniversaire de la révolution islamique, le Bureau de la consolidation de l’unité (BCU), principale organisation étudiante, a appelé mercredi au boycottage des législatives et à l’organisation d’un référendum sur l’avenir politique du pays. L’invalidation par le Conseil des gardiens de la Constitution, organe conservateur clé, de 3 605 candidatures, très majoritairement réformatrices, dont 80 députés sortant, sur les 8 157 déposées pour les prochaines élections, a provoqué une grave crise politique en Iran. Les réformateurs n’ont cessé depuis le 11 janvier de menacer d’une démission collective des ministres, des députés, des gouverneurs, voire du président lui-même, sans passer à l’acte. Ils ont aussi menacé de boycotter le scrutin. Cette décision pourrait s’avérer être leur seule option : le sentiment de frustration que ressentent les électeurs à l’égard de la politique de M. Khatami et de ses alliés s’est traduit par leur désaffection lors des élections municipales de 2003 où la plupart des villes tenues par les réformateurs sont passées entre les mains des conservateurs. Mais le président Khatami a souhaité que les élections se tiennent comme prévu. « J’espère que des élections libres et ouvertes à la concurrence seront organisées le moment venu », avait-il dit mercredi. Pour tenter de calmer la situation, le guide suprême Ali Khamenei a ordonné au Conseil des gardiens de réexaminer les dossiers des candidats invalidés avec plus d’indulgence. Sayyed Mohammed Jahromi, porte-parole du Conseil, a déclaré hier que les douze membres du Conseil avaient repêché 861 candidats et que ce chiffre devrait être le même aujourd’hui, jour où la liste définitive des candidats approuvés doit être rendue publique. Quatre ministres, qui ont été chargés par l’ayatollah Khamenei et les chefs des trois pouvoirs de trouver d’urgence un moyen de résoudre la crise, devraient avoir terminé aujourd’hui de travailler sur les circonscriptions où toute concurrence aurait été rendue impossible par l’invalidation des candidatures.
Tout juste trois semaines avant la date prévue pour les législatives en Iran, la tenue du scrutin semblait être de plus en plus incertaine avec les appels à les retarder ou à les boycotter après l’invalidation d’un grand nombre de candidats réformateurs. Les gouverneurs des 28 provinces du pays ont demandé hier le report du scrutin au lendemain de l’appel de la principale...