La Suisse expose les « mérites » de l’Initiative de Genève

Le président de la section Afrique et Moyen-Orient au ministère suisse des Affaires étrangères, Paul Finet, émissaire du gouvernement suisse actuellement en visite au Liban, a exposé hier au Premier ministre Rafic Hariri les « mérites » de l’initative de Genève, projet non officiel de paix au Proche-Orient qui complète, selon lui, le plan de paix saoudien et la « feuille de route ». « J’ai expliqué quels étaient les mérites que la Suisse voyait dans cette initiative : c’est une dynamique émanant de la société civile (palestinienne et israélienne) pour faire avancer la paix », a déclaré l’émissaire suisse, à l’issue d’un entretien avec M. Hariri. « Pour nous, l’initiative est parfaitement compatible avec la “feuille de route” et le plan de paix arabe. Elle montre que dans les deux camps, il y a des gens qui sont prêts à envisager la paix. C’est un signal utile pour les gouvernements », a-t-il ajouté, avant d’affirmer que la Suisse était en faveur d’« une paix globale, tenant compte des intérêts directs des protagonistes, mais également des intérêts du Liban et de la Syrie ». L’émissaire suisse a par ailleurs fait allusion au fait que le Liban avait adopté une attitude réservée concernant l’Initiative de Genève. « Les points de vue ont été ouverts mais différenciés, motivés, comme me l’a expliqué M. Hariri, par les intérêts du Liban. » M. Finet a par ailleurs rencontré le ministre des Affaires étrangères, Jean Obeid, et le ministre de l’Information, Michel Samaha. Après Beyrouth, l’émissaire suisse doit se rendre à Damas. Par ailleurs, près de 1 500 Libanais et Palestiniens ont manifesté hier à Beyrouth pour protester contre l’édification par Israël du « mur de séparation » en Cisjordanie et réclamer sa destruction.