Y a pas à dire, depuis son occupation par les Américains, l’Irak est devenu un pays de cocagne. Déjà que du temps du Gougnafier moustachu et de ses deux gamins, le bled
pataugeait dans l’eau de boudin, il aura suffi de quelques spadassins du Midwest pour plonger la population dans une Babel de béchamel au parfum peu ragoûtant.
Plus un jour ne passe désormais sans qu’un commissariat, un marché populaire, une école ne se fassent télescoper par une palanquée de kamikazes aux commandes de voitures piégées. Mais qu’est-ce que les islamistes ont donc contre les bagnoles ? Même John Abizaid, le Rambo d’origine
libanaise, surnommé « l’Arabe fou » par ses copains de West Point, a failli l’autre jour rentrer en stop dans son QG.
Il en aura quand même fallu du temps aux disjonctés du
triangle de Falloujah pour que, dans un sursaut
d’humanisme, ils condescendent enfin à faire la différence entre un soldat américain occupant et un policier irakien occupé... à gagner son bifteck. Avec dix mois de retard, ces agités de la cagoule ont fini par piger qu’avec leur concept hautement créatif, ils ne sont pas près de ramener Saddam le Tikriton dans ses palais. Et ce ne sont pas les civils
courageusement massacrés et les écoliers vaillamment
dépecés qui démentiront.
Loin de ces considérations prosaïques, George Dobelyou, truffe en l’air, en est toujours, lui, à sniffer des armes de destruction massive. Elles sont tellement cachées, ces armes, qu’on se demande comment il avait la preuve de leur existence, comme il le claironnait à l’Onu. Il devait sans doute s’agir d’une preuve par l’absurde.
Qu’il prenne son temps, pourvu que Halliburton et ses
mafieux puissent continuer à cannibaliser le marché. Kofi Annan doit rire jaune avec le nouveau programme en vogue, « Pétrole contre pourriture ». Tant il est vrai qu’en Irak, comme dans les autres pays du Golfe, l’essence
précède l’existence.
Gaby NASR
Y a pas à dire, depuis son occupation par les Américains, l’Irak est devenu un pays de cocagne. Déjà que du temps du Gougnafier moustachu et de ses deux gamins, le bled
pataugeait dans l’eau de boudin, il aura suffi de quelques spadassins du Midwest pour plonger la population dans une Babel de béchamel au parfum peu ragoûtant.
Plus un jour ne passe désormais sans qu’un...
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