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Actualités - CHRONOLOGIE

Nous n’avons pas été consultés, affirment les responsables palestiniens

Une association défendant les droits des détenus palestiniens en Israël a souligné hier que l’échange de prisonniers prévu entre l’État hébreu et le Hezbollah avait malgré tout suscité « une grande déception », les condamnés à de lourdes peines étant exclus de l’accord. « Les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes ont exprimé leur grande déception en apprenant que ceux qui seront libérés dans le cadre de l’échange avec le Hezbollah n’ont plus que trois ans ou moins à purger », écrit le Club du prisonnier (palestinien) dans un communiqué dont la teneur est rapportée par l’AFP dans une dépêche datée de Bethléem. Selon le Club du prisonnier, les Palestiniens qui seront libérés sont des détenus purgeant des peines de trois ans ou moins, ou à qui il ne reste que trois ans ou moins à purger une peine plus lourde. Rappelons sur ce plan que l’État hébreu a exclu la libération de prisonniers palestiniens ayant « du sang sur les mains ». Sur 7 500 Palestiniens emprisonnés en Israël, plus de 400 purgent des peines de prison à vie, précise le club. « Il semble que le Hezbollah a été soumis à d’intenses pressions et qu’Israël a réussi à imposer ses conditions », a affirmé dans le communiqué du club Osmane Misleh, qui purge une peine de 21 ans dans la prison d’Ashkelon dans le sud d’Israël. Il s’étonne de ce que l’échange prévu n’ait pas inclus, selon lui, des prisonnières palestiniennes ou des détenus malades condamnés à de lourdes peines. « Cet accord aurait pu sauver des détenus qu’Israël a toujours refusé de libérer », a pour sa part affirmé Ahmed Kamil Abou Awad, purgeant depuis 15 ans une peine de prison à vie. Il a toutefois remercié le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah pour avoir, selon lui, « insisté » sur la libération de prisonniers palestiniens en dépit des tentatives d’Israël de les exclure de la transaction. C’est Israël qui a choisi les noms des Palestiniens À Beyrouth, le représentant du Fateh, Sultan Aboul Aïnayn, a tenu au camp de Rachidiyeh (près de Tyr) une conférence de presse au cours de laquelle il a déploré le fait que l’Autorité palestinienne n’ait pas été consultée au sujet de la liste des prisonniers palestiniens englobés dans l’accord entre Israël et le Hezbollah. « Le Hezbollah n’a pas fourni les noms des 400 Palestiniens qui seront libérés car Israêl a refusé de déterminer les noms à l’avance, a déclaré le responsable du Fateh. Le choix de ces 400 Palestiniens s’est fait sur base de critères purement israéliens. Je ne pense pas que ces Palestiniens aient été arrêtés en raison de leur implication dans l’intifada. » Le Premier ministre palestinien Ahmed Qoreï s’est félicité de son côté de l’échange prévu. « Nous accueillons favorablement l’accord entre le Hezbollah et Israël et nous n’épargnerons aucun effort pour obtenir la libération de tous nos prisonniers », a-t-il déclaré à des journalistes. Dimanche, l’Autorité palestinienne s’en était également félicitée, tout en relevant qu’elle n’avait pas été consultée sur cette affaire, ni par le Hezbollah ni par Israël. À Ramallah, des centaines de parents de détenus ont pris d’assaut le ministère chargé des Affaires des prisonniers pour savoir si leurs proches seraient libérés dans le cadre de l’échange. L’Autorité palestinienne n’ayant pas été consultée par le Hezbollah, les employés du ministère avouaient être incapables de leur fournir des informations, les renvoyant sur le site Internet de l’administration pénitentiaire israélienne (www.ips.gov.il/ShabasEng).

Une association défendant les droits des détenus palestiniens en Israël a souligné hier que l’échange de prisonniers prévu entre l’État hébreu et le Hezbollah avait malgré tout suscité « une grande déception », les condamnés à de lourdes peines étant exclus de l’accord.
« Les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes ont exprimé leur grande...