Bkerké - Le patriarche maronite a reçu K. Hraoui à déjeuner Abi Nasr : « L’augmentation du nombre de députés n’a pas besoin d’amendement constitutionnel »

Le député Nehmetallah Abi Nasr a estimé hier que l’augmentation du nombre des députés – pour la représentation des émigrés – n’avait pas besoin d’un amendement constitutionnel. Il en est de même pour la fusion des cazas et la création de nouveaux mohafazats, a-t-il précisé, estimant que le gouvernement avait commis une « hérésie constitutionnelle pour ne pas adopter » son projet de créer un mohafazat de Kesrouan-Jbeil. M. Abi Nasr a été reçu à Bkerké par le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, qu’il a tenu au courant des résultats de la conférence de Madrid, à laquelle le député a assisté. « Nous avons également évoqué l’affaire des émigrés, d’autant plus que le patriarche maronite accorde un souci particulier aux questions relatives à l’émigration. La dernière session de l’Assemblée des évêques catholiques, qui s’est tenue récemment à Bkerké, à mis en évidence la nécessité de représenter l’émigration par un certain nombre de députés. Hier, nous avons appelé le président Berry à transmettre aux commissions la proposition de loi dont quelques députés et moi sommes à l’origine. Par ailleurs, la proposition visant à rendre la nationalité aux étrangers d’origine libanaise, à condition qu’ils viennent résider trois mois d’affilée au Liban, a également été transmise aux commissions », a indiqué M. Abi Nasr, précisant que les mêmes conditions étaient en vigueur dans d’autres pays, comme la Syrie par exemple. Concernant la proposition présentée par le député Serge TerSarkissian, visant à désigner 14 des députés siégant à la Chambre aux affaires de l’émigration : « Je ne sais pas s’il s’agit d’une réponse à ma proposition, mais elle n’ajoute rien de nouveau. Nous avons une commission des Affaires étrangères formée de 17 députés élus par la Chambre et appartenant aux diverses communautés. Mais si la proposition de M. TerSarkissian cherche à rivaliser avec la mienne, je pense qu’elle ne réussit pas à le faire. S’il pense porter le nombre de députés à 14 pour permettre la représentation de nos frères arméniens, nous n’avons pas d’inconvénient. L’important est que les députés soient élus par les émigrés eux-mêmes. Ils sont plus au courant de leurs affaires que nous », a-t-il estimé. Mgr Sfeir a par ailleurs reçu le ministre d’État Khalil Hraoui, qu’il a retenu à déjeuner. Les deux hommes ont procédé à un tour d’horizon des derniers développements sur la scène locale. Le prélat maronite a ensuite accordé audience à une délégation du Parti syrien national social (PSNS), présidée par M. Antoine Abou Haïdar. La délégation a invité le patriarche à assister au festival organisé à l’occasion du premier centenaire de la naissance du fondateur du parti, Antoine Saadé. La cérémonie se déroulera le dimanche 29 février au théâtre ChâteauTrianon, à Jal el-Dib. Mgr Sfeir a enfin reçu l’ambassadeur du Japon, Tokumitsu Murakami.