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Actualités - CHRONOLOGIE

Conseil des ministres - Le gouvernement, dernier recours pour toutes les nominations Cellulaire : le cahier des charges approuvé avec des amendements

À la veille de son départ pour le Brésil, le chef de l’État a réussi à imposer son point de vue. Réuni sous sa présidence, en séance extraordinaire, avec en principe ce seul point à son ordre du jour, le Conseil des ministres a approuvé hier le nouveau cahier des charges qui doit servir de base à un nouvel appel d’offres pour la gestion des deux sociétés de téléphonie mobile, Cellis et LibanCell, dont les contrats de gestion expirent fin mars. Préparé par le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, l’approbation du nouveau cahier des charges s’est heurtée à certains obstacles, mais finalement, a eu lieu dans ses grandes lignes. Le cahier des charges est resté, sur les qualifications exigées pour la gestion des deux sociétés, sans changement majeur. Le ministre des Télécoms présentera aujourd’hui, dans une conférence de presse, les amendements introduits. En tout état de cause, les deux clauses du cahier des charges qui, objectivement, pouvaient constituer des obstacles à la participation de LibanCell (groupe Dalloul) et Investcom (groupe Mikati) à l’appel d’offres, demeurent d’actualité. Le cahier des charges demande en effet que les sociétés intéressées aient déjà une expérience de gestion de réseaux d’un demi million de lignes et qu’elles ne soient pas en litige avec l’État. Or aucun des deux réseaux libanais n’a encore atteint ce nombre de lignes, et un arbitrage est en cours entre chacune des deux sociétés et l’État, qui réclame des redevances sur des services non prévus dans le cahier des charges. Défendant le point de vue du gouvernement, M. Samaha a déclaré que les deux sociétés s’excluent elles-mêmes si elles ne répondent pas aux qualifications prévues dans un cahier des charges qui, certes, est de haut niveau, mais qui répond à des normes internationales. Le cahier des charges a été littéralement disséqué, et tous les ministres, y compris Fouad Siniora et Bahige Tabbarah, ont formulé leurs remarques à son sujet, excepté M. Négib Mikati qui, après s’être assuré que le quorum était atteint, a quitté la séance. Le Premier ministre, pour sa part, n’a pas manqué une occasion pour montrer qu’il n’a aucun intérêt financier dans l’appel d’offres. Il a quand même quitté la séance d’humeur maussade, et sans prononcer un seul mot. Le grand vainqueur du jour, Jean-Louis Cardahi, a quitté après la séance de quatre heures à laquelle il venait d’assister, dans un état d’épuisement compréhensible. Le ministre s’est déclaré relativement optimiste sur les chances de voir le nouvel appel d’offres intéresser de nombreuses sociétés de niveau international. Les amendements Outre des coquilles et fautes de frappe, le document de 150 pages présenté par M. Cardahi a été amendé de sorte à rendre contraignant pour le Conseil des ministres le choix du prix le plus bas proposé pour gérer les deux réseaux sur 20 ans. Le ministre des Télécoms voulait, pour sa part, rendre ce choix facultatif. Éventuellement, l’arbitrage ne se fera pas à Beyrouth, comme proposé, mais à Genève et selon la loi libanaise, et à La Haye si la société qui emporte l’adjudication est suisse. L’adjudication sera ouverte et se tiendra en une seule séance, sans limite du nombre de tours de table. Le ministre n’aura pas le droit d’ajouter d’autres critères au cahier des charges. Une clause a été amendée pour sauvegarder les droits des employés. C’est Ogero qui, dès aujourd’hui, sera chargée d’organiser le lancement de l’appel d’offres dans les revues et journaux locaux, arabes et étrangers. Le chef de l’État, qui s’est félicité du succès de la séance, a bien souligné qu’il était inadmissible que l’enjeu soit présenté dans certains milieux comme si les ministres étaient partisans d’une compagnie ou d’une autre. Il s’est dit confiant que le processus aboutira, encore que des ministres, comme Issam Farès, ont fait état de leur scepticisme à cet égard. Si l’appel échoue, l’État n’est pas à court d’options, a-t-il dit. Deux autres décisions importantes ont été prises hier en Conseil des ministres : celle d’accorder au ministère des Finances le droit d’émettre des bons du Trésor pour 1,9 milliard de dollars au cours des prochains 12 mois, sur des échéances allant de 3 à 15 ans. Par ailleurs, sur recommandation du chef de l’État, et pour toutes les nominations dans toutes les administrations et tous les offices relevant de l’État (Casino, Hôpital de Beyrouth, CNSS, MEA, écoles, UL, etc.), il faudra revenir au Conseil des ministres. « Personne ne peut m’accuser d’être confessionnel, mais les choses ne peuvent plus continuer comme ça, d’autant que nous avons 20 000 fonctionnaires surnuméraires, comme tout le monde le sait », devait déclarer le président Lahoud.
À la veille de son départ pour le Brésil, le chef de l’État a réussi à imposer son point de vue. Réuni sous sa présidence, en séance extraordinaire, avec en principe ce seul point à son ordre du jour, le Conseil des ministres a approuvé hier le nouveau cahier des charges qui doit servir de base à un nouvel appel d’offres pour la gestion des deux sociétés de...