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Actualités - OPINION

Les milieux opposants continuent de réagir aux propos d’Assad sur l’échéance présidentielle

L’interview du président syrien Bachar el-Assad à nos confrères d’al-Charq el-Awsat date, certes, de plusieurs semaines, mais elle continue, aujourd’hui plus qu’hier à cause (ou grâce à) la polémique Moawad-Obeid, à faire couler beaucoup d’encre. Et de salive. Notamment en ce qui concerne les propos du n°1 syrien sur l’élection présidentielle de novembre prochain. Un député de l’opposition – qui a tenu à garder l’anonymat – a relevé à bon escient que Bachar el-Assad a rouvert lui-même le dossier de la présidentielle alors qu’il avait demandé, exigé, quelque temps plus tôt, que le sujet ne soit plus évoqué par le landernau politique libanais. Pour ne pas, s’était-il justifié, abonder dans les tiraillements et autres querelles de clochers ; et parce que « c’était trop tôt ». Sauf que Bachar el-Assad ne s’était pas privé de dire comment il imaginait, comment il voulait le successeur d’Émile Lahoud : qu’il jouisse d’une grande moralité, qu’il fasse l’unanimité au sein de l’opinion publique libanaise, qu’ils soit un ami de la Syrie. Pour qui les personnes et les noms comptent peu mais qui ne s’attache qu’aux positions. « Certains opposants libanais à la Syrie étaient persuadés, il y a six ans, que nous n’allions pas soutenir le général Lahoud lorsque son nom avait été évoqué. Ils pensaient que nos conditions s’appliquaient à des noms, ils savaient qu’Émile Lahoud ne faisait pas partie des visiteurs de Damas, qu’il était connu pour son entêtement et ses convictions. Or nous avions accueilli le président Lahoud à bras ouverts et la relation est toujours très bonne entre nos deux pays », avait dit le n° 1 syrien. Le député de l’opposition a émis plusieurs remarques sur les propos de Bachar el-Assad. Chaque candidat à la magistrature suprême estime qu’il possède toutes les qualités morales requises par le poste qu’il convoite, mais aucun d’entre eux ne peut garantir l’unanimité des Libanais autour de son nom. Deuzio, le parlementaire de l’opposition a reconnu que tous les prétendants au poste sont des amis de la Syrie, « à différents degrés », tous d’accord pour un maximum de coordination avec le voisin du Nord. « Sauf que la Syrie peut tout à fait préférer un candidat à un autre, alors que tous ont la même position. Ce sera essentiellement une question de confiance, parce qu’entre les paroles, les promesses et les actes, il y a parfois des gouffres ». Troisièmement, le député interrogé a rappelé que la Syrie avait appuyé l’élection d’Émile Lahoud, alors qu’il ne faisait pas partie du cercle des intimes de Damas avant son investiture. Quatrièmement, il a souligné que le fait de dire que la reconduction de l’actuel locataire de Baabda ou le choix d’un successeur au président Lahoud « dépendent des Libanais aurait été fort à propos si les Libanais, justement, jouissaient d’une réelle liberté de choix ». Émile KHOURY
L’interview du président syrien Bachar el-Assad à nos confrères d’al-Charq el-Awsat date, certes, de plusieurs semaines, mais elle continue, aujourd’hui plus qu’hier à cause (ou grâce à) la polémique Moawad-Obeid, à faire couler beaucoup d’encre. Et de salive. Notamment en ce qui concerne les propos du n°1 syrien sur l’élection présidentielle de novembre...