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Actualités - CHRONOLOGIE

Vie politique - Berry a reçu cheikh Bahjat Ghaïth ; Khalil s’en prend au chef du PSP Polémique entre Joumblatt et les milieux d’Amal

La polémique bat son plein entre le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, et les milieux du mouvement Amal. À l’origine de cette polémique, l’une de ces réponses corrosives typiques de M. Joumblatt. À un étudiant d’Amal qui lui demandait mercredi, à l’Université arabe où il participait à une causerie avec les jeunes, pourquoi il n’avait pas cité le mouvement auprès du Hezbollah et du Parti communiste libanais, parmi les partis qu’il qualifie de « nationaux et loyaux », M. Joumblatt a répondu : « Chacun a son opinion. J’exprime mon avis. Je ne marginalise pas le passé historique de lutte de tous les partis de gauche. » « Excusez-moi, mais il y a des personnes que je n’aime pas », a-t-il poursuivi, laconique, avant de lancer, en citant un politologue : « Celui qui reste trop longtemps sur un fauteuil (à un poste de responsabilité) finit par pourrir. » Une allusion on ne peut plus claire au président de la Chambre et chef du mouvement Amal, Nabih Berry. Indignée, une étudiante d’Amal lui a demandé comment il pouvait parler de « pourriture », alors que des cadres du PSP occupent les mêmes postes depuis des années dans certains villages. Réponse du député du Chouf, qui a éludé la question : « La réponse est facile. Les élections sont pour bientôt. Chaque citoyen a le droit de choisir. D’où l’importance de l’abaissement du droit de vote à l’âge de 18 ans. » La réponse d’Amal La réponse du mouvement Amal ne s’est pas fait attendre. Elle est venue hier par la bouche du ministre de l’Agriculture, Ali Hassan Khalil, à sa sortie de la séance du Conseil des ministres. « Sauf le respect que nous devons à Walid bey Joumblatt, il semble qu’il soit coincé. Quoi qu’il en soit, l’important n’est pas de savoir quel est l’allié qu’il recherche, mais de découvrir qui sera celui qui aura confiance en lui au point de s’allier encore avec lui », a affirmé M. Khalil. Et de revenir à la charge, quelques minutes plus tard : « Cette manière de s’exprimer n’aboutira pas à une loi électorale joumblattienne. Il est d’ailleurs sympathique que celui qui est resté 400 ans sur le fauteuil du féodalisme parle de pourriture. » De son côté, le président de la Chambre a reçu hier le principal adversaire de M. Joumblatt, le cheikh Aql de la communauté druze, Bahjat Ghaïth, avec qui il a évoqué les derniers développements sur la scène locale. À l’issue de la rencontre, le cheikh Aql a rendu hommage à M. Berry, qui « tient entre ses mains, a-t-il dit, le pouvoir du Parlement de demander des comptes ». Sur un tout autre plan, il convient de signaler qu’au cours de sa causerie-débat avec les étudiants, M. Joumblatt avait indiqué qu’il n’était en aucune manière un médiateur entre Damas et Bkerké, et qu’il préférait qu’il n’y ait pas de reconduction du mandat Lahoud, « sauf si les circonstances régionales l’imposent ».
La polémique bat son plein entre le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, et les milieux du mouvement Amal.
À l’origine de cette polémique, l’une de ces réponses corrosives typiques de M. Joumblatt. À un étudiant d’Amal qui lui demandait mercredi, à l’Université arabe où il participait à une causerie avec les jeunes, pourquoi il n’avait pas...