Crédibilité et rigueur pour Lahoud et Hariri

Selon des sources proches de Baabda, si le chef de l’État a insisté pour que le Conseil des ministres tienne une réunion extraordinaire ce dimanche à 17 heures pour statuer sur le nouveau cahier des charges établi par Jean-Louis Cardahi pour servir de base au lancement d’un appel d’offres international pour la gestion du réseau cellulaire, c’est pour asseoir la crédibilité et la réputation du gouvernement. Et, conséquemment, pour réaffirmer aux yeux du monde le sérieux avec lequel l’État libanais traite ce dossier, et fait en sorte de ne pas le trimballer de séance en séance, sans oublier la date-butoir du 31 mars. Émile Lahoud en a profité pour rappeler, toujours selon les sources en question, la nécessité d’éviter que les sociétés candidates ne dictent en rien leurs conditions à l’État, qui est le propriétaire du secteur. Le Premier ministre, Rafic Hariri, a estimé que le cahier des charges ne fait pas allusion au contrat et à ses conditions, précisant que c’est une partie indivisible du tout. Le Premier ministre s’est demandé par ailleurs pourquoi le cahier des charges comprend des conditions qui semblent avoir été créées uniquement contre une des deux sociétés actuelles ou les deux. Il a proposé qu’une décision franche soit prise : celle d’« éloigner les deux opérateurs actuels de l’adjudication, et de mettre sur pied un nouvel et exemplaire cahier des charges ». Le ministre des Télécoms, Jean-Louis Cardahi, a estimé qu’on ne pouvait pas éloigner les deux sociétés, parce que ce serait considéré comme étant « un acte de discrimination ». Quant à Marwan Hamadé, il a estimé que la décision de tenir une séance exceptionnelle dimanche était une preuve du « sérieux » du gouvernement.