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Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Pour Oman et le Liban, Israël doit aussi se débarrasser de ses ADM Obeid : Le problème des réfugiés palestiniens concerne tous les Arabes

MASCATE - De notre envoyé spécial, Khalil FLEYHANE La plupart du temps, Mascate et Beyrouth semblent adopter des positions communes à l’égard des développements actuels dans la région. C’est ainsi que les chefs de la diplomatie omanaise et libanaise ont critiqué samedi les déclarations américaines et britanniques, appelant la Syrie à cesser de soutenir le terrorisme et de développer des armes de destruction massive. Les deux ministres, Youssef ben Alaoui ben Abdallah et Jean Obeid, ont dénoncé les propos américains et britanniques dans une conférence de presse conjointe tenue à l’occasion de la visite du ministre libanais au sultanat d’Oman. « S’il faut que la Syrie suive l’exemple de la Libye, Israël doit aussi suivre l’exemple de la Syrie. Il faut qu’Israël respecte les normes internationales qu’on veut imposer aux pays arabes », a déclaré M. Obeid. Pour sa part, M. Ben Abdallah a souligné que « les pays arabes sont totalement d’accord sur l’importance de faire de la région du Proche-Orient une zone entièrement dépourvue d’ADM ». « L’élimination des armes de destruction massive est une garantie pour le développement de la région », a poursuivi M. Ben Abdallah, en soulignant que « la Syrie est un pays important pour la construction de la paix au Proche-Orient ». « Les déclarations politiques doivent être un facteur qui contribue à l’instauration de la paix et non une entrave à cette paix », a-t-il dit, en allusion aux déclarations américano-britanniques. De son côté, le chef de la diplomatie libanaise a insisté hier sur l’importance d’une action arabe commune basée sur les décisions de la légalité internationale pour être en mesure de faire face aux échéances et défis qui s’annoncent dans la région. Lors d’une deuxième conférence de presse conjointe avec son homologue omanais, à l’aéroport de Mascate, M. Obeid a notamment affirmé que la question des réfugiés palestiniens ne concernait pas seulement le Liban, mais tous les Arabes aussi. Il a ajouté que la solution de ce problème réside dans la reconnaissance du droit de retour des Palestiniens dans « un État souverain résultant d’un règlement juste et global dans la région ». Avant son départ pour Abou Dhabi, le ministre libanais a été également interrogé sur la position de Beyrouth quant à la présence syrienne au Liban. Il a notamment répondu à ce sujet : « Dans notre coopération avec la Syrie, nous cherchons surtout à faire face aux dangers de la politique israélienne, mais cette position n’est pas le monopole des relations libano-syriennes. » « Nous sommes effectivement ouverts à tout genre de collaboration avec nos frères arabes en vue de juguler ces périls qui ne sont pas seulement un danger pour le Liban et la Syrie, mais aussi pour toute la région et pour la paix dans le monde », a-t-il ajouté. En réponse à une question concernant la candidature de la députée Nayla Moawad à la présidence de la République, M. Obeid a déclaré : « Ce n’est pas uniquement une question de désir. C’est surtout une question de capacité. » « De toute manière, a poursuivi M. Obeid, il est encore prématuré de se prononcer pour tel ou tel autre candidat. » Interrogé par ailleurs sur les pressions internationales exercées sur le Liban pour mettre fin aux opérations du Hezbollah contre Israël, le chef de la diplomatie a répondu : « Nous sommes des partisans de la paix, mais le concept de la paix n’a pas encore suffisamment mûri au niveau du leadership israélien, l’extrémisme n’étant pas – comme vous le savez – le monopole de certains Arabes ou musulmans. (...) De toute façon, nous croyons que l’extrémisme doit être éradiqué partout où il se trouve », a-t-il ajouté. M. Obeid a quitté ensuite Mascate pour arriver hier après-midi à Abou Dhabi, troisième étape de sa tournée dans le Golfe, après Qatar et Oman.

MASCATE - De notre envoyé spécial, Khalil FLEYHANE

La plupart du temps, Mascate et Beyrouth semblent adopter des positions communes à l’égard des développements actuels dans la région. C’est ainsi que les chefs de la diplomatie omanaise et libanaise ont critiqué samedi les déclarations américaines et britanniques, appelant la Syrie à cesser de soutenir le terrorisme...