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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Irak - Les trois Libanais en garde à vue seraient libérés aujourd’hui Dinars irakiens : une opération légale, assure Bagdad

Le ministère irakien de l’Intérieur a affirmé samedi que les milliards de dinars irakiens introduits récemment au Liban représentaient le montant d’un contrat qu’il a passé avec une firme anglaise pour l’achat d’équipements, notamment des véhicules blindés. Dans une mise au point publiée à Bagdad, un porte-parole du ministère a déclaré que son département avait passé il y a quelques semaines un contrat avec une firme anglaise pour l’« acquisition d’urgence d’équipements sophistiqués destinés à l’aider à faire face à la dangereuse situation sécuritaire en Irak ». Le ministère a réglé le montant du contrat, soit l’équivalent de 20 millions de dollars, à la compagnie en dinars irakiens à Bagdad, a dit le porte-parole, expliquant qu’en raison de la difficulté de convertir cette somme en devises sur place, la firme anglaise a envoyé « en toute légalité » l’argent au Liban en collaboration avec une compagnie de change libanaise. « En vue de garantir les droits du ministère de l’Intérieur et de hâter la réalisation du contrat, le ministre de l’Intérieur libanais a été informé par un télégramme urgent de la transaction », a poursuivi le porte-parole. « Nous avons été surpris par les fuites à destination de la presse (sur cette affaire) qui ont nui aux efforts du ministère de l’Intérieur pour faire face à la détérioration de la situation sur le plan sécuritaire en Irak », a-t-il dit. « Le ministère de l’Intérieur tient à dévoiler ces vérités à l’opinion publique (...) et constate que le retard pris (dans la réalisation du contrat) empêchera la firme anglaise d’honorer ses engagements dans les délais prévus », a conclu le porte-parole, sans révéler le nom de la firme, ni celui de la compagnie de change libanaise, ni encore la nature des équipements commandés. À Beyrouth, cependant, le procureur général près la Cour de cassation, Adnane Addoum, a refusé samedi de libérer les 19,5 milliards de dinars irakiens, demandant « des documents officiels ». Le Liban « respecte les autorités irakiennes, mais insiste pour recevoir des documents officiels », a affirmé M. Addoum lors d’un entretien avec le chargé d’affaires irakien à Beyrouth Tahsin Alwan Aina. M. Addoum a refusé de considérer comme tels les télécopies envoyées de Bagdad. M. Aina a promis au procureur que les autorités irakiennes lui enverraient les documents demandés dans les 24 heures. M. Addoum a aussi refusé de libérer les trois Libanais maintenus en garde à vue dans cette affaire : Michel Mekattaf, Richard Jreissaty et Mohammed Abou Darwiche. En fait, précise-t-on, seuls MM. Michel Mekattaf, propriétaire d’une grande maison de change, et Mohammed Abou Darwiche seraient les convoyeurs des caisses de dinars irakiens. M. Jreissaty, membre du courant Forces libanaises (Fouad Malek), serait monté à bord de l’appareil convoyant l’argent par hasard, M. Abou Darwiche lui ayant proposé de le ramener au Liban. En l’absence de M. Riad Salamé, gouverneur de la Banque du Liban (BDL), qui se trouve à l’étranger, M. Addoum a demandé au secrétaire général de la commission d’investigation sur le blanchiment d’argent de la BDL d’instruire l’affaire. Selon le procureur Addoum, l’argent aurait dû être déclaré et figurer au manifeste du cargo, afin que les Douanes libanaises soient informées d’une si grosse transaction. La libération des trois personnes détenues devrait normalement intervenir aujourd’hui, avec la transmission par le chargé d’affaires irakien de la note officielle du ministère irakien de l’Intérieur.

Le ministère irakien de l’Intérieur a affirmé samedi que les milliards de dinars irakiens introduits récemment au Liban représentaient le montant d’un contrat qu’il a passé avec une firme anglaise pour l’achat d’équipements, notamment des véhicules blindés.
Dans une mise au point publiée à Bagdad, un porte-parole du ministère a déclaré que son département...